Avant j’emmenais mon cabot partout, jusqu’à l’incident : un pipi sur un pied de canapé. J’ai mis du temps à l’accepter. Voici le message d’excuses du chien envoyé à mes – encore – amis accompagné d’éponges parfumées, de pschiit nettoyant, de gants de ménage et de désodorisant.
Chers woohhoohhoof !
Je tiens par la présente à vous présenter mes excuses les moins poilues et les moins pisseuses possibles.
Woof…
En effet, ma maîtresse a découvert que je me soulage également chez elle (chez moi, donc..) ; déjà mortifiée par les révélations que vous lui fîtes l’autre soir à mon propos, elle a dès lors pris très fermement les « choses » en main.
Kaï … Kaï…
Après être passé en Conseil Domestique, j’ai pris l’engagement solennel de ne plus compter sur ma bonne bouille ni sur l’adoration que me porte ma maîtresse pour tenter d’échapper à ce que je mérite. Lui ayant joué la comédie durant des mois (j’ai vu son expression devenir lentement horrifiée en repensant à nos nombreuses visites chez les uns et les autres), et protégé par votre silence à mon égard, je ne peux hélas malgré tout promettre d’être un digne représentant des Canis Batardis, car ma maîtresse sait mieux que personne que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Elle a donc purement et simplement décidé de désormais porter la culotte.
Warf…
Je me permets néanmoins de vous faire parvenir tout le nécessaire pour faire face à une éventuelle visite de ma part dans le futur (mais j’ai bien compris que je ne devais guère y compter), et surtout dans le cas, improbable sans doute, où un autre de mes collègues vous jouait un mauvais tour semblable.
Dans l’espoir que notre prochaine rencontre, où qu’elle se déroule, sera tout à fait cordiale et basée sur une nouvelle compréhension, je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les plus … primitifs (on ne se refait pas).
Ursule le Chien
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8 juin 2008