Autres chemins

Ce blog n’est désormais plus qu’une archive, témoignage de  mes débuts dans la blogosphère (Overblog, mai 2008) et de près de trois années riches en découvertes, apprentissage informatique, productions diverses, et surtout échanges et rencontres IRL (dont certaines demeurent belles et nourries à l’heure où j’écris).

Mais l’auto-hébergement a ses inconvénients : un certain isolement, pas mal de technique à gérer.

En aidant des bloggeurs amis ou parents à quitter l’infâme OB, j’ai découvert Eklablog. (WordPress en plateforme, c’est génial, mais il faut rapidement mettre la main au porte-monnaie si on veut toucher au CSS ou avoir certaines fonctions // Blogspot ne m’a pas satisfaite en termes d’ergonomie, d’intuitivité et m’a paru particulièrement restreinte par rapport à mes besoins et ceux de mes amis).

Eklablog m’a grandement séduite par son interface assez géniale permettant de vraies libertés dans la mise en page et le design sans se casser la tête sur du code si on ne sait pas faire (cas de mes amis), et par sa convivialité (forum réactif, équipe « dirigeante » proche de ses utilisateurs). Avantage non négligeable, c’est la seule à proposer un import de blog OB!

Je m’y suis d’abord timidement aventurée, histoire de tester et prendre en main les outils, toujours dans le but d’aider mes potes. J’ai commencé à publier, en doublon, ici et là-bas. Et le désir de bloguer est revenu, moins intense qu’en 2008-2009, mais plus fort que ces derniers mois.

J’y ai ouvert plusieurs blogs.

From France with Love est en anglais et a surtout pour but de rester en contact avec mes nouveaux amis américains, ou tout du moins de leur donner des nouvelles et de leur faire découvrir mon pays.

Chuis prof est né de mon envie de développer cette catégorie à part, notamment pour tenter de préserver une mémoire que j’ai courte (c’est fou comme j’oublie vite les perles des élèves, les coups de gueule, les idées que j’ai pu avoir dans mon enseignement …)

My name is Jones reprend la catégorie du même nom d’ici ; pour l’instant, j’y recycle tranquillement une partie des billets déjà existants, mais je compte bien poser à nouveau un regard léger et pétillant sur mon quotidien  :)

Enfin, Éclats, tout frais arrivé ce matin (et pour l’instant sous mot de passe), sera dédié à mes écrits, mes photos et mes créations (dessins mosaïques) – là encore, je vais y poster tous les articles déjà existants ici, tranquillement. Je suis déjà titillée par l’accueil que de nouveaux blogamis leur réserveront, bien que rien ne vous empêche de les redécouvrir si cela vous chante  :) J’aime aussi imaginer que cela pourrait me relancer dans la voie créative, abandonnée, oubliée, disparue dans les rues du Bronx … J’ai envie d’à nouveau écrire, dessiner, rêver, casser des trucs, photographier …

J’espère vous retrouver là-bas!

 

Bien sûr, si l’expérience Eklablog devait virer aussi mal que celle vécue avec OB, je rapatrierais ici tous ces blogs et reprendrais le chemin avec mes anciens et mes nouveaux amis.

 

9 janvier 2013

je suis là et ….

Parfois je me demande si je  ne devrais pas changer de métier.

Juste pour être là, et ici.

Ici et là.

Donner mon coeur, mon toit, mon énergie, mon sourire …

Pas mon argent, je n’en ai plus, mon budget de Novembre se situe sous le niveau de la mer, parce que j’ai eu l’impudence capitaliste de louer ma maison en 2010-2011 pour payer mon loyer à New York, ça me coûte aujourd’hui un bras. Pas grave, je suis là.

Mais je ne fais rien.

Je me souviens d’un reportage bouleversant sur deux femmes SDF en début d’année ; j’étais comme une pile électrique sur mon canapé bleu soyeux, à côté du radiateur électrique (qui me coûte l’autre bras – mais comment parviens-je encore à écrire??? Avec mes pieds!!! Ça se voit, non?). Des téléspectateurs ayant vu le premier reportage avaient proposé d’héberger ces femmes et ça m’a rendue folle. Alors il fallait passer à la télé pour trouver un peu de chaud??? Monter une émission de télé-réalité avec des candidats SDF??? J’me disais, mais merdalors, une p’tite organisation bien faite pourrait mettre en contact des familles d’accueil et des gens dans le dénuement, ça paraissait tellement simple, tellement évident, tellement … humain.

Bien sûr, je n’ai rien fait. Je suis un bon petit soldat qui ne sait pas comment fonctionne le système, qui refuse d’utiliser Facebook, qui a pleins de chats (et un chien) à fouetter.

Et j’ai pensé à autre chose.

IL y a dix jours, j’ai vu un autre reportage sur un gars qui, en voyant le même sujet en début d’année, et est en situation précaire, A CRÉÉ le 115 dédié exactement à cette initiative : mettre en contact des familles et des gens de la rue. Cet article de Février en parlait déjà, en émettant des réserves, mais en octobre, le 115 du particulier a placé plus de 1000 personnes! Leur site officiel est là (j’ai mis une heure à le trouver, car tous les articles pointent sur Facebook, and I hate Facebook.)

Je suis là, mais je ne me proposerai pas comme famille d’accueil. J’ai eu la même idée que des milliers d’autres gens, mais pour l’heure je vis seule et j’ai justement besoin de retrouver mon espace, je ne me sens tout bonnement pas capable d’avoir des inconnus chez moi.

Hypocrite!

Reflet terriblement net et acéré de notre société où j’ai l’impression parfois de ne pas savoir vivre.

Et je ne vous parle même pas de ce qui me traverse depuis 48 heures devant les images de New York, chère à mon coeur, partie intégrante de ma vie, dévastée par Sandy. Mes amis là-bas vont bien.

C’est le principal.

31 octobre 2012