vendredi 13

Sachant que :
– je me suis réveillée plus tôt pour rattraper un cours
– mon cours pour les 3èmes n’est pas au point
– la journée se termine par un conseil de classe
– il commence à faire sérieusement chaud dans les salles
– la sorcière me voile les yeux (voir « le lit de la sorcière » ci-dessous)

… Vendredi 13 sera-t-il à la hauteur de sa réputation?

Pour anticiper, conjurer, se préparer, faire patienter, voici une nouvelle anecdote à la Bridget Jones. Je rappelle que l’espace commentaires est ouvert à tous pour raconter vos misères du même tonneau, que je puisse partager avec vous ces moments de solitude!

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Chutes de classe

* Dans ma onzième année d’enseignement, emportée par mon enthousiasme en classe avec des petits 5èmes, je me lève brusquement et m’emmêle à la fois jambes, pieds et pieds de chaise, bats désespérément l’air de mes petits bras tout musclés par le bricolage, et m’étale royalement à plat ventre – c’est-à-dire le postérieur étalé à la vue de tous. J’ai immédiatement opéré un preste retourné sur les fesses, c’était d’une extrême importance, c’était vital. Quelques secondes plus tard, je suis sauvée par le gong. J’aurais volontiers ri avec les gamins mais je me suis fait mal. J’ai ri jaune, j’ai rougi (c’est rare chez moi), j’ai eu des bleus, et surtout, j’étais verte.

* Deux ans plus tard, mon cours est perturbé par la porte de communication avec la salle suivante, qui ne cesse de s’ouvrir sous l’effet d’un courant d’air. C’est régulier, et je sais par expérience qu’il faut fermement tirer jusqu’à ce qu’un « clic » se fasse entendre. J’explique l’astuce aux élèves assis près de la porte, mais visiblement, le truc du « clic » leur a échappé. Au quatrième élève qui tente de fermer cette foutue porte, j’y vais d’un pas décidé et tire donc très fermement sur la vieille poignée en plastique, qui me reste entre les mains. E étant égal à mc2 (ou ? étant égal à 1/2 de mv2) en marche arrière comme en marche avant, je fais un vol plané sur le dos et disparais derrière une rangée d’élèves. Chute amortie par les sacs, je peux cette fois partir en fou rire, de tout cœur avec les élèves. Le cours est définitivement foutu.

(Quelque bonne âme m’aidera à retrouver la formule entière pour le demi de mv2, j’espère)

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13 juin 2008

le lit de la sorcière

Pas trop contente de mon « article » sur dieu, pas clair, mal écrit.

L’enlever? Ben non, ça fait partie du jeu… Un jour viendra où j’en parlerai mieux, sans doute.
Journée grognon, de toute façon. Mal réveillée, comprends pas à quel degré lire le commentaire de jean-jacques  /  Mal parlé à ma chef, trop impulsive, crotte  /  Une élève qui m’est chère déprime   /   Perdu ma clé de salle (la4ème!)  /  bla ble bli blo blu…
Peut-être que je dors dans le lit de la sorcière depuis quelques nuits…
Encore un dessin où une autre que moi s’est exprimée. Moi, je dessinais un truc tombant du ciel, un peu féerique, un peu bizarre, toujours en mode « portrait ». J’ai discerné le lit plus tard et c’est une amie qui y a repéré la sorcière, assise au pied contre le montant. Mince, d’où sort-elle, celle-là? Est-ce toi qui voile mes yeux ces jours-ci? Pourtant, j’aime les sorcières, tu le sais bien…

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12 juin 2008