chacune son féminisme, Monsieur!

J’espère qu’il n’existe pas de délit de maltraitance de Kangoo, sinon chuis mal. Après l’épisode du rétroviseur, le pot d’échappement a décidé que c’était bien temps de se rappeler à mon bon souvenir (Pourquoi « bon souvenir »??? Moi, je l’ai mauvaise, là …), en commençant à tousser rauque dès que j’allume le moteur et à roter (voui) dès que je décélère … Signe extérieur ostentatoire de vieillissement .. précoce. Merdum, c’était pas prévu, ça, de remplacer un pot en plein jetage d’argent par les fenêtres pour un départ à New York.

Sans parler de la ventilation qui a rendu l’âme, même en manuel. Vive les vitres baissées à 120 km/h!

Vive les nœuds dans les cheveux après une virée à la plage!

Gnêêêê … Voilà-t-y pas que le retour d’une soirée poker s’avéra quasiment funeste! Alors que j’avais enfin flambé pour de vrai et ramassé une belle mise à deux reprises, je finis par me lasser de ne pas gagner vite, beaucoup et bien (c’est comme ça) et perdis finalement au point que les bulles de bière engrangées pendant la soirée redescendirent bien vite et me laissèrent tout à fait sobre au moment du départ, n’en déplaise à un compère, qui avait l’impression que j’avais bien éclusé (je lui rappelai aussi qu’on m’avait surtout servi de la mousse, ce qui à l’arrivée, vous conviendrez, ne fait pas beaucoup d’alcool).

N’empêche … arrivée dans le premier village de mon itinéraire de retour, j’eus comme un trou de trois secondes* : re-merdum, c’est par où la bonne route? Et je m’engageai – me fourvoyai – dans un réseau de ruelles étroites se croisant en angles droits où c’est que tu te dis que non seulement, ça fait un moment que tu penses à faire un petit régime mais la Kangoo, crédieu morbleu, elle est trop grosse!! Dans un angle droit pris très précautionneusement (SI!), des traîtres avaient scellé une barre de fer transversale dans le bâtiment que je ne vis pas (la barre, hein … j’ai vu la bâtisse, oh!).

Schkling!

Non, pardon, SCHKLINGINGZZBIINGBONG, fit-ce dans le village endormi. Je ne m’arrêtai pas, trop anxieuse de me faire sermonner par des gens furibards en pyjamas et culottes. Mais 500 mètres plus loin, mon expérience (aaah … l’expérience …) et mon petit doigt me dirent que le pneu était mort.

Voui.

Et bien mort. Jante défoncée, enjoliveur disparu, caoutchouc en chewing-gum … Optimiste, et toujours forte de mon « expérience », je continuai à rouler avec ma maison pour objectif.

Las … 4 km avant mon village, je fus bien forcée de m’arrêter tant ça tanguait et hurlait et bringuebalait et schklonguait. « Allô l’assurance? J’ai transformé un pneu en dentelle de veuve noire, il est 1h passée en pleine nuit, je suis toute seule en campagne, viiiiiiiiite! A l’aiiiiiide! »

Le dépanneur réveillé exprès prit un malin plaisir à me faire savoir que je n’imaginais pas le nombre de femmes qui savaient changer une roue… Hé! Ho! T’as un problème?

« Chacune son féminisme, Monsieur! Moi, j’ai construit ma terrasse toute seule, d’autres changent leurs pneus! »

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* Pour info, je suis désormais sous antibiotiques, et franchement pas de la première fraîcheur en ce moment, alors, hein …

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19 juillet 2010

Tower Bridge, London

Ce pont attire toujours mon objectif, c’est magnétique. Selon les angles, on dirait un gros gâteau à la crème comme dans les dessins animés. Puis l’oeil s’attarde sur des détails qui n’ont rien de Disney World …

C’est bien sûr le point d’orgue de la croisière sur la Tamise ; le bateau ralentit, fait une escale non loin, puis repart doucement en prenant soin de refaire une petite boucle pour qu’on le revoie encore.

Un pur délice … encore … me concernant.

Mais je n’y vivrais pas!

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15 juillet 2010