la guerre des boutons

Dans la série « Bridget Jones » a des problèmes avec ses vêtements, je vous avais déjà narré l’inoubliable affaire des bottes de cuir.

Je m’en viens vous raconter comment je débutai le séjour à Oxford.

Je m’étais acheté un joli petit chemisier rose fuschia très léger que je décidai d’inaugurer le jour du départ à Oxford, car je savais qu’il ferait chaud dès potron-minet à l’aéroport de Nîmes et toute la journée en Angleterre.

Dans l’après-midi, alors que nous visitions dans un silence recueilli Christ Church College, je constatai à trois ou quatre reprises qu’un bouton avait sauté. Bien sûr, celui qui est soumis à la plus forte tension … au niveau de la poitrine. Un collègue finit par me conseiller de cesser de respirer, mais je ne l’écoutai pas, peu échaudée par un petit bouton rebelle.

En fin d’après-midi, je me pointai auprès du patron du « punting » pour bien vérifier la réservation des bateaux. Je franchis une file d’attente à coups de « sorry », « excuse me », « sorry », « thank you » et ne fis aucun cas des regards mi-agressifs, mi-interloqués que je croisai lors de ma lente remontée de la file. Lorsque le patron me dit que je n’étais pas à la bonne adresse MAIS qu’il y avait bien une réservation pour des Français, je baissai le nez pour attraper mon portable et appeler l’organisateur français histoire d’éclaircir tout ça.

Horreur

Malheur

Le chemisier était intégralement déboutonné, exposant à la prude Albion un soutien-gorge heureusement tout neuf et bordé de jolies dentelles … ainsi que quelques bourrelets décidément superflus, que je m’emploie habituellement à dissimuler.

« OoooOoOppsss », fis-je dans mon meilleur anglais onomatopéïque, en me retournant pour reboutonner le tout.

« It’s alright, dear », répondit le patron qui s’obstinait à bien me regarder dans les yeux.

Quand vint l’heure du retour et du paiement, nous avions une demi-heure de retard et donc des pénalités à payer. J’allai à nouveau au devant du patron, lui demandant ce qu’il en était de la somme réelle que nous allions devoir payer.

Devant son regard fixement planté dans le mien, je baissai lentement les yeux vers mon opulente poitrine … pour constater qu’à nouveau, mes seins avaient repris le dessus, tout fiers d’exposer mon soutif.

Je me reboutonnai, attendant le verdict de l’Anglais éperdu, qui finit par croasser un « It’s alright, love, no extra charge ».

!!

Je le croisai à nouveau deux fois dans sa boutique où j’étais allée régler la somme. A chaque fois, il me lança de chaleureux « Thank you! ».

Et je viens de me rendre compte que le soutif en question est surnommé « invisible »…

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6 juillet 2010

un jour j’irai à New York la la la

D’abord, merci merci pour vos prières, nous avons bien atterri!! OUOUOUOUFFFffffff!

Température moyenne en Angleterre lors de notre séjour : 27°C

Température moyenne dans les bus et l’avion : 18°C … ?

Température moyenne de Bibi depuis deux jours : 38°C et des poussières …

Je suis définitivement contre la climatisation!!

Programme plus court que la fois précédente, et du coup, plus dense, plus fatigant aussi. Hier soir, les gamins étaient cuits et chouinaient dans tous les coins, comme à chaque veille de retour en France. Rien de bien grave, d’autant que globalement, ils ont bien profité et se sont vraiment régalés.

L’organisatrice, elle, un peu moins. Le stress de l’avion (et d’oublier un papier super important, ou les billets, ou d’avoir deux kilos de trop dans les bagages), moins de temps que la fois d’avant pour faire du shopping cadeaux-souvenirs pour les élèves…
Nan, j’déconne … certes, c’est stressant, mais j’adore, j’adore, j’adore l’Angleterre, y’a pas à tortiller, je retournerai y vivre.

Tiens, en parlant d’aller vivre ailleurs …

Ma candidature pour un échange de poste avec les États-Unis avait été refusée fin Mars.
Mardi dernier vers 16h, alors que j’étais au collège depuis le matin pour la fabrication des petits livrets de voyage, les appels aux familles ayant oublié de me communiquer certaines pièces, toussi toussa … je reçois un appel. La DAREIC (Délégation Académique aux Relations Européennes et Internationales de Coopération) me propose de remplacer un collègue au pied levé pour un poste d’un an à … New York!

Difficile de réfléchir alors qu’on est à la bourre pour le voyage à Oxford.  Difficile de ne pas déposer un dossier de passeport en urgence (j’en ai besoin avant le 7 juillet pour la délivrance des visas à l’ambassade américaine de Paris). Difficile de ne pas avoir mal au ventre les 2 nuits suivantes : l’avion, Oxford, New York, maison, Ursule?, factures, gestion bancaire?, zut j’ai oublié de mettre ça dans les livrets d’Oxford, vider la maison, la louer meublée? merde, pourquoi mon imprimante marche pas!!?  …

Je pars à New York dans quelques semaines dans le double cadre du programme Jules Verne et d’une coopération amorcée entre la ville de New York et l’académie de Montpellier. J’irai enseigner le français dans un collège du Bronx, largement classé dans « urban priority zone » ; ça me rappellera mes chères années en ZEP du Neuf-Un, et l’idée me plaît.
Bon … tout me plaît!
Mais z’ai un petit peu peur devant le peu de temps qu’il me reste pour tout régler.

Depuis une semaine, je suis complètement sonnée, avec des torboyaux dans le bidou et des rêves dans la tête.

Heureusement, y’avait la bonne ambiance des bons vieux pubs anglais le soir pour me remettre d’aplomb!     😉

Pour Oxford : Un Grand Bisou-Merci-Sourire à Stéphane, Laurent et Delphine, et à Pamela!
Pour le blog … ben ça va être un peu la misère d’essayer de le tenir à jour!  😯
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30 juin 2010