Premier épisode d’une chronique en 4 volets (pour l’instant), de mes rencontres avec les représentants des murinés (oui, j’ai appris un mot aujourd’hui). J’aime bien les murinés, c’est mignon…
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Automne 2003
Ma voisine C… a la phobie des souris. Et sur une exploitation agricole, il y en a des souris. Par exemple ma minette Mogwaï m’a offert une fois le spectacle de son festin sur le carrelage de la cuisine, c’était gore et j’ai dû me boucher les oreilles pendant 5 minutes pendant qu’elle croquait et suçotait tout ça.
Mais ma voisine a un chien qui ne ferait pas de mal à une mouche. J’ai donc dû aller lui sauver la mise plusieurs fois… La première fois je ne savais pas trop comment on attrape une souris, mais en bougeant l’armoire pour avoir un peu plus d’espace et de chance de la choper, on lui a coincé la queue, alors ce me fut très facile de la saisir et la remettre dans son milieu naturel ( ?), les champs, malgré le regard désapprobateur de celle que je sauvais – aussi – d’une mort atroce. Bon. Désormais je suis la spécialiste es-souris. Et un matin, C… débarque paniquée, le visage défait par une nuit sans sommeil sur son canapé. Une souris avait élu domicile dans sa chambre…
J’ai passé une heure dans l’antre de la Bête, et dans cette chasse échevelée, j’ai d’abord vidé l’armoire, les tiroirs. C…, tremblotante, me voyait régulièrement ouvrir la porte pour virer fringues, petites culottes, soutifs, linge de maison, puis carrément les tiroirs, la chaise, la couette, les draps, les cintres, et finalement le matelas ! Le visage luisant, les cheveux emmêlés, je progressais vers un succès assuré et finis par attraper la souris après qu’elle ait effectué un incroyable vol plané au-dessus de ma tête (je confirme que certains dessins animés sont tout à fait réalistes). Deuxième virée dans les champs.
Deux heures plus tard, C… revient en me disant « Tu vas rire…. » (euh, non, je suis pas sûre) « … mais il y en a une autre dans mon placard… ». Rebelote, tout vidé, y compris les crottes de souris, mais pas de souris. J’ai conseillé à C… d’acheter des tapettes, et de jeter son souricide qui fait mourir ces bêtes au bout de trois jours dans d’atroces souffrances hémorragiques, et aussi parce que Mogwaï risquerait de bouffer une souris intoxiquée et d’y passer aussi. Je ne l’ai qu’à moitié convaincue, puisque quelques jours plus tard, elle me demande de venir récupérer une souris qui se vide de son sang. Incapable de la tuer moi-même, je cours de bâtiment en bâtiment, d’un champ à l’autre, pour trouver Louis, le régisseur, qui mettra fin aux souffrances de la bête d’un violent coup de pied. Beurk, beurk, beurk
en savoir plus : http://monsite.wanadoo.fr/souris/
j’ai trouvé la photo sur Wikipédia, et vraiment, on dirait Mimi, que vous rencontrerez dans un prochain épisode
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31 mai 2008
