une prière pour le toro

Ici, belle saison rime avec mises à mort.

Moi, les arènes, je les aime vides …

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… ou emplies du public de Muse, -M-, David Bowie ou Dépêche Mode …

Hélas, j’ai assisté à quelques corridas, en Espagne, et une ici, aussi. Pas envie de m’attarder sur le pourquoi du comment … C’était une autre vie, que je ne regrette pas.

J’ai vu Maria Sara rater lamentablement une mise à mort.

Le dernier toro que j’ai vu, il nous faisait face, à 7 ou 8 mètres, la langue pendante, cherchant bruyamment son souffle, des flots de sang jaillissant des naseaux et de la bouche.

Sans commentaires.

Je ne supporte pas plus tous les autres amusements folkloriques du coin autour des taureaux.

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Depuis le temps que je patiente
dans cette chambre noire
J’entends qu’on s’amuse et qu’on chante
Au bout du couloir;
Quelqu’un a touché le verrou
Et j’ai plongé vers le grand jour
J’ai vu les fanfares, les barrières
Et les gens autour

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Dans les premiers moments j’ai cru
Qu’il fallait seulement se défendre
Mais cette place est sans issue
Je commence à comprendre

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Ils ont refermé derrière moi
Ils ont eu peur que je recule
Je vais bien finir par l’avoir
Cette danseuse ridicule…

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Est-ce que ce monde est sérieux ?
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Andalousie je me souviens
Les prairies bordées de cactus
Je ne vais pas trembler devant
Ce pantin, ce minus !

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Je vais l’attraper, lui et son chapeau
Les faire tourner comme un soleil
Ce soir la femme du torero
Dormira sur ses deux oreilles

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Est-ce que ce monde est sérieux ?
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J’en ai poursuivi des fantômes
Presque touché leurs ballerines
Ils ont frappé fort dans mon cou
Pour que je m’incline

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Ils sortent d’où ces acrobates
Avec leurs costumes de papier ?
J’ai jamais appris à me battre
Contre des poupées

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Sentir le sable sous ma tête
C’est fou comme ça peut faire du bien
J’ai prié pour que tout s’arrête
Andalousie je me souviens

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Je les entends rire comme je râle
Je les vois danser comme je succombe
Je ne pensais pas qu’on puisse autant
S’amuser autour d’une tombe

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Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ?…

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Si, si hombre hombre
Baila, baila
Hay que bailar de nuevo
Y mataremos otros
Otras vidas, otros toros
Y mataremos otros
Venga, venga
Venga, venga a bailar…

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Francis Cabrel

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29 mai 2010

pour la Femme des Steppes

Oui, pour la Femme des Steppes.

Oh dear, que le monde est petit …!

D’abord, j’ai aimé les avatars qu’elle se choisit, et ses commentaires déposés ici et là, et son blog, sobre et ecclectique.

Puis un jour, à la faveur d’un commentaire posté par moi-même chez Coq, la Femme des Steppes se gratte le cuir chevelu deux secondes, et poste ensuite un truc du genre : « Mais dis-donc, serait-ce qu’on ait eu le même genre de papa, avec le même genre de parcours et de métier? »

Après quelques échanges de courriels, la chose est avérée : nos papas se connaissent, ils étaient dans la même école supérieure, à un an de différence. (D’ailleurs, pour la « petite histoire », il est intéressant de noter que tout cela se passa chez Coq, dont le papa a eu un parcours assez similaire, et qu’elle connut le même type d’enfance que le nôtre … Des mystères de l’insondable communication … échos … échos …)

Waow …

Mais là où ça devient carrément extraordinaire, c’est que Papa et Maman Steppes connaissent surtout … mes grands-parents!! Pour avoir participé ensemble à une croisière sur le Rhin … et pour avoir travaillé pour la même entreprise.

(J’imagine la conversation sur le « Love Boat ».
Papy Mariev :  » … et mon gendre, d’ailleurs, est ceci, fait cela … »
Papa Steppes : « Ah oui? Il a fait quelle école? »
Papy Mariev : « Ben l’Ecole Machin-Chose »
Papa Steppes : « Ah oui?! Et en quelle année? »
Papy Mariev : « En 5689496 avant notre ère, promo 5689497. »
Papa Steppes : « Eh bien! J’y étais encore!! Et comment s’appelle-t-il? »
Papy Mariev : « Papa Mariev! »
Papa Steppes : « Mais oui, je le connais!! Je me souviens de lui! Et que devient-il, ce cher Papa Mariev? »
Papy Mariev : « bla bla bla …. » )

Nom d’un Schtroumpf à jaunisse!!

Bon, le point vaguement discordant, c’est qu’ils ont trouvé ma grand-mère (la méchante) absolument charmante … Délicieuse! Ouh la la … Passons … 😆

Alors voilà, de fil en aiguille, de premières impressions charmeuses en révélations fracassantes, je continue de fréquenter virtuellement La Femme des Steppes avec un vrai bonheur. J’aime ses articles, à pleurer de rire (oh, je suis battue au championnat des Bridget Jones!!),  appétissants (combien d’envies de lectures au sortir de son blog??), profondément et si bénéfiquement humains, … nostalgiques. Comme cet article, où elle nous mit Yann Tiersen en bande-son. C’est vrai que lui, c’est un champion de la musique nostalgique, moitié crève-coeur, moitié riante et joyeuse.

Piano pour la partie tristesse (BO du film « Goodbye Lenin », excellent film, et excellente Bande Originale … :))

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Accordéons pour la partie plus joyeuse … j’adore:

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Et l’aveu virtuel mais totalement authentique que, la Femme des Steppes … je la rencontrerais bien dans « la vraie vie » … 😀

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Il n’y a pas de hasard … Il n’y a que des rencontres …

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28 mai 2010