du blog … au glob

Ce blog pourrait partir en sucette!

D’une recette de « tajine » à des histoires de vomi, nous voici avec les neurones en échappée libre

J’ai, par exemple, adoré la contribution post-sieste de Jean-Jacques sur le thème de la « blogosphère »

Comme tu as très récemment utilisé le mot « blogosphère », je me permets de te communiquer ce qui suit, issu d’une mauvaise lecture de ce mot suivi d’une réflexion profonde, en sortant de ma sieste dominicale.
De part leur nature égocentrique, je requalifierais les « blogs » de « globs ».
Le globeur se mettant en orbite autour de lui-même, c’est assez rigolo à imaginer. Plein de petits globeurs tournant autour de leur glob. Bien sûr, si le globeur est altruiste et ouvert sur le monde alors il faut un autre terme : « englobeur » mais s’il reste centré sur lui- même, on ira même jusqu’à le qualifier de « globulle ».
Peut-être qu’un nouvel univers se crée, des globs à l’infini, la globosphère.
Il va falloir créer la science adéquate : la globologie.
Et pour en rester à la philosophie, sachez que Karl Jaspers a inventé le terme « englobant » pour qualifier l’ensemble formé par le sujet et l’objet, ce qui fait qu’on pourrait, d’une certaine manière, considérer qu’il est l’inventeur des globs…euh, des blogs.

M’est venu, à cette lecture, un mot extirpé des profondeurs de ma mémoire … le « blob » ;quelqu’un s’en souvient-il? C’était un film de science-fiction de 1957 (deux remakes, en 1988 et en 2007, comme quoi…) avec un affreux machin rouge gélatineux qui bouffait tout. Oui, je peux être désespérément triviale…

 

Et j’ai trouvé que ça tombait bien dans notre marmite à n’importe quoi, et même, que ça continuait tout à fait la réflexion de Jean-Jacques : le BLOB, ou le glob, ou le blog, ça bouffe tout sur son passage, ça englobe et engloutit sans déglutir … Un vrai gloubilboulga dans lequel on se
noierait sans l’aide de … Googloo, le gentil moteur de recherches qui, quand même, s’englue parfois dans ses googleries (voir dans vos statistiques les drôles de requêtes des internautes et les drôles de liens faits par Googloo) …

des exemples?
de pauvres internautes s’égarent chez moi pour avoir eu la mauvaise idée de taper :
– grosses grenouilles de Camargue (pourquoi « grosses »?)
– démonstration montage chevilles molly (pauvre, l’a pas du être déçu)
– les bijoux maudits (??)
mais j’ai aussi découvert qu’il existe une chanson d’Ursule, puisque cette expression apparaît régulièrement dans mes stats. Mais ça, c’est pour un autre article  😉

 

rentrée

Vous êtes nombreux à me demander comment s’est passée ma rentrée, et si j’ai cours demain, et si mes classes sont chouettes, et toussa
Touchée par votre sollicitude … je m’en viens vous répondre.

A part en cours, j’ai été en retard toute la semaine, partout, pour tout

Sachant que j’ai 3 heures supp. cette année, je considère que mon emploi du temps est bien fichu, et même, je me retrouve avec le Jeudi aprem libre en sus du Lundi matin, que j’avais demandé. *

La classe dont je suis la Pépée (PP = Prof Principale), c’est une 5ème (11-12 ans), comme tous les ans. J’aime bien travailler avec / sur les 5èmes; ils sont assez affreux et désagréables, mais c’est une année clé où peuvent se nouer déjà des destins et où l’orientation rentre en jeu; c’est aussi une année où l’on peut encore espérer rattraper une erreur, un manquement (des parents refusant de voir les difficultés de leurs gamins, même en 6è, parce que la 6è, c’est la classe « bébé » au collège, alors « on a le temps » : FAUX! / d’un système scolaire qui a failli dans le dépistage et/ou la prise en charge d’une difficulté spécifique – dyslexie, dysgraphie, problèmes orthophoniques, déficience légère… / la combinaison des deux).

L’an dernier, « ma » classe a été affreuse, vraiment affreuse dès le premier jour. J’en ai un très très mauvais souvenir. Aussi étais-je un peu nerveuse Mercredi matin. Mais je suis soulagée : nous avons passé trois heures ensemble où j’ai pu constater une écoute globale de bonne qualité (pas obligée d’élever la voix et de répéter x fois!), la présence de fortes personnalités mais dans le bon sens du terme, de l’humour, du caractère, de la finesse dans les remarques … OUF… Pour le reste, nous verrons, mais sachant que je me fous d’avoir des petits génies en classe, je crois en revanche pouvoir dire qu’il y a là un terrain propice à une chouette évolution sur l’année. Evoluer, progresser, partir d’un point donné et cheminer vers un point visé, ça, ça m’intéresse!

J’ai rencontré les autres classes les deux derniers jours. Trois classes de 6è dont une peut-être un peu plus agitée que les autres. L’impression générale est plutôt bonne, notamment avec la 3è Découverte Professionnelle, où chaque année, ils me pincent quand même le coeur à répéter qu’ils sont nuls, d’entrée! Jeudi, je leur ai interdit de prononcer ce mot, tout bêtement…
Par contre, j’ai une autre classe de 5è qui a fait une entrée fracassante et qui m’inquiète un peu : entre deux garçons qui se sont bagarrés dans le couloir avant d’entrer, des bavardages à n’en plus finir, des consignes à répéter vingt fois, et une jeune fille ultra cabocharde et susceptible qui m’a balancé son carnet à la face … Hum!
J’entends votre question : T’as fait quoi?
Rien de spécial. Dans ces cas-là en général – sauf l’année dernière, j’étais pas bien du tout – (comme dans les situations d’accidents, d’ailleurs), je deviens très très calme, très posée. Je lui ai donc demandé de se lever, de ramasser son carnet et de me le donner normalement. Ce qui fut fait. En fin d’heure, une fois seule avec elle, inspiration au moment d’attaquer le dialogue avec elle : « Pourquoi tant de haine? » et j’ai filé la métaphore sur ce thème. Résultat : la gamine en larmes et une conclusion in petto : Ecorchée Vive … pourquoi? Butée à mort qui se piège dans son obstination et s’enferre alors qu’elle voudrait ne plus en être là… Animal blessé … Qui m’a quand même dit « Goodbye » en repartant… alors qu’elle avait rageusement gribouillé sa fiche de renseignements de plusieurs « Je suis Française, je parle pas anglais! » … Tralala…

Je cherche qui est leur Pépé(e) : et merde, c’est un prof de musique. Désolée, je n’ai rien contre lui ni ne mets en cause ses compétences, mais il voit « sa » classe UNE seule heure par semaine, et il a … quoi … 18 ou 20 classes différentes! Honnêtement, c’est un truc que je cerne mal. Ou alors dans ces cas-là, prévoir une décharge dans l’emploi du temps et une heure hebdomadaire en plus avec la classe. Je sais pas…. Si je lui dis un truc à propos de l’élève X le Lundi, deux autres profs lui parlent de Y et Z le Mardi, le Mercredi on lui laisse un mot comme quoi la classe a été affreuse … et qu’il ne les voit que le Vendredi … qui fait le cadre et le lien en temps et en heure? Parce que c’est bien ça être Pépé(e) : cadrer, relier, accompagner, suivre, initier…; nous sommes LE référent de x gamins pendant quelques mois. Il me paraît indispensable de les voir au moins deux fois dans la semaine.

Voilà voilà
Je suis souvent bavarde quand je parle de mon métier.
Un métier que j’aime.
Un métier qui me fait souffrir.
Mon métier.

*

7 septembre 2008