au bord du ciel

Il est grand temps que je change d’article, d’abord pour cesser de faire de la mauvaise pub à Nymphéa, et justement, pour vous conter un peu notre rencontre … là … dans son petit paradis … là … au bord du ciel, dans les Causses, à deux minutes des Gorges du Tarn ….

Samedi soir, Nymphéa m’a emmenée voir le « bord du ciel », le Point Sublime, en plongée directe sur les Gorges du Tarn … Vertiges de toutes les couleurs … Le silence … Les abîmes … Force et fragilité naturelles …

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Sans chichis, nous avons mangé des frites, papoté à bâtons rompus, admiré le ciel et la terre, fumé quelques cigarettes en regardant la lumière tomber … Il faisait délicieusement doux, le monde était ailleurs … Nous, nous étions là.

Le lendemain matin, balade autour du village …

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Nous avons, comme de bien entendu lorsque des bloggeurs se rencontrent, devisé de la blogosphère, des raisons qui nous ont amenées à ouvrir un blog, de la manière dont nous faisons les choses dans ce drôle d’univers pas si virtuel, comme il faut savoir s’en détacher, tant c’est chronophage et même, usant physiquement si l’on n’y prend garde …
Nous avons aussi su (quand même!!) parler de toute autre chose, nous, la vie, les gens, le monde, les fleurs, les arbres, … et la mare de Nymphéa …J’étais tellement dévariée par cette histoire d’ânes que j’en ai oublié de prendre des photos!! Humpf, scrogneugneu … Mais vous pouvez la voir, cette jolie mare, sous plein de coutures différentes, sur son blog   😉

Merci à toi, Nymphéa, pour cette parenthèse … et pour cette rencontre …. Tu le sais, je reviendrai voir ta mare à toutes les saisons  😉

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20 juin 2009

quand une conne tombe sur un con …

… ça finit à l’hôpital …

Dimanche matin, partant en promenade avec la délicieuse Nymphéa, autour de son village dans les Causses, je me dis qu’il vaudrait mieux que j’attache Ursule … En effet, je ne m’en étais pas encore vantée, mais Ursule est un tueur de poules, alors si des fois on venait à en croiser, hein …
Ledit « sacapus », voyant la laisse, s’esquive. Je tente de l’amadouer deux ou trois fois, mais sans doute sans grande conviction, puisque le lascar fait le vermisseau. J’avoue, je n’ai plus guère l’occasion de le promener en liberté, ce qui me fend un peu le coeur pour lui   –  et il s’est montré super obéissant depuis mon arrivée la veille. Alors, je laisse faire, et nous voilà parties sur les chemins, humant l’odeur des foins fraîchement coupés, admirant toutes sortes de fleurs, touchant les pierres et les arbres, papotant de rien, de tout … surtout …

Sur le chemin du retour, et alors que nous remarquons combien le petit chien se conduit bien, celui-ci se dresse soudain sur ses pattes arrières, humant un alléchant fumet qui nous échappe totalement, et fonce soudain dans le taillis dense. Peu après, il aboie.

Argh …

Quand Ursule libre aboie, il est après une grosse bête, genre un ragondin, un taureau, un mouton, un cheval … Oh, pas pour le « gnaquer », juste ça l’excite, alors il tourne autour de la bête plein pot, court partout, sautille …
Je rebrousse chemin et tombe sur un pré surplombant le sentier, avec trois ânes. Apparemment, la mère, le père et le petit.
Et les propriétaires, deux hommes.
« Rappelez votre chien!! J’ai un petit âne qui est né cette nuit!! »
« Euh … oui, mais vous voyez bien, il m’écoute pas!! Et je ne peux pas rentrer dans le pré! »
« Rappelez votre chien!! On n’a pas d’animal domestique si on ne sait pas le tenir!! …. Je vais l’attraper, moi, votre chien!! »
Et les voilà courant après Ursule avec des grands bâtons. Au bout de deux minutes à peine, Ursule  –  tout comme moi  –  sent que ça craint du boudin, que ces hommes sont prêts à lui briser les reins s’ils y parviennent. Alors, il revient à moi, je l’attrappe par le collier à travers la clôture, lui mets une baffe pour faire bonne mesure puis entreprends de le faire passer en-dessous ou au-dessus.

Jusqu’à maintenant, nous sommes tous d’accord : j’ai été con …

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Le proprio des ânes déboule, chope Ursule des deux mains, le tord dans tous les sens, apparemment pour le faire passer de force sous le grillage, appuie sur lui comme si c’était un gros sac malléable. Je proteste, mais le gars gueule toutes sortes de choses dont je ne me souviens absolument pas. En tout cas, il ne m’entend pas.
Ça n’a pas loupé … Ursule l’a mordu, et bien mordu.

J’ai présenté mes excuses un paquet de fois, mais je n’ai jamais réussi à faire valoir que rien ne serait arrivé s’il ne s’en était pas mêlé alors que je maîtrisais mon chien …. A chaque fois que j’ouvrais la bouche, c’était des « J’t’emmerde! Ecris tes coordonnées pour la responsabilité civile » ou des « Je revois ton chien ici, il vivra pas vieux » ou encore « Ton chien, il repasse ici, je le tue »

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Le bonhomme est parti aux urgences le soir. Nos assurances se causent depuis Lundi matin…
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On est toujours le con de quelqu’un, n’est-ce pas ….
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Mais quand on manque soi-même de jugeotte … l’effet est … comment dire … magnifié … très pénible ….

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17 juin 2009