dites …

… je commence à croire aux contes de fée …

C’est que le petit crapaud de l’autre jour, je le retrouve maintenant tous les soirs à ma porte-fenêtre. Si celle-ci est ouverte, il est déjà dans le salon. Sinon, il attend sagement de l’autre côté.

Il semble qu’il apprécie que je le prenne dans les mains ; il ne cherche plus à s’enfuir.

L’autre jour, il s’est drôlement gonflé quand je lui ai fait des petites gentilles gratouilles …
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Je n’ai pas encore osé lui faire un baiser.

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22 septembre 2009

douces soirées

* ma première séance d’Aquagym

C’est décidé, je renoue avec le sport. Oh, pas uniquement parce que la frénésie de me mesurer sous toutes les coutures ne m’a récompensée que de cruelles constatations de tassement, gonflements et déformations divers … Non, non, je jure. C’est aussi parce que j’ai besoin de me bouger un peu, de me sentir tonique et légère, de gambader quand j’en ai envie. Et enfin parce que ça règlera quelques problèmes de dos
Après un dépoilage en règle, la confection d’un petit chignon pour tenir tous mes cheveux (que j’ai affreusement nombreux et épais) sous l’inesthétique capuchon de plastique abusivement nommé « bonnet » de bain, je saute dans mon maillot, retrouve quelques vieilles fringues à l’allure vaguement sportive et certainement confortables, enfile mes baskets. Je sautille, je me motive, je chauffe. J’ai tout prévu : laisser Ursule faire sa petite balade de 10 minutes en liberté plus tôt que d’habitude, penser au slip et soutif, au « bonnet », à la serviette de bain à mettre dans le petit sac de plage, toussa. Allez, hop! Hop! Hop! Je suis prête!
Il est 19h 15, dans 10 minutes je suis partie.
Sauf qu’Ursule est rentré vers 19h45, heure à laquelle j’aurais dû commencer mes 45 minutes de splash-plouf-glou-teuf-teuf-argh …
Entre temps, Godnat m’avait appelée, à qui j’avouai en quel accoutrement je me trouvais … fumant une cigarette, buvant un verre de vin, affalée sur mon canapé.
De toute façon, je n’avais pas un rond dans mon porte-monnaie, et donc certainement pas la pièce de 2 euros pour le casier à la piscine.

* les petites bêtes n’ont jamais mangé les grosses

Récemment, j’avais remarqué (et commencé de combattre) la présence durable de fourmis dans mon salon, ainsi qu’une mite alimentaire dans la cuisine, que je m’étais empressée de virer.

Ce soir-là, tandis que j’avalai en cuisine un verre d’eau  –  le mouvement naturel étant de pencher la tête en arrière, ce qui vous force à lever les yeux vers votre plafond, que par ailleurs vous ne regardez jamais, avouez  –  je découvris avec horreur une quinzaine d’asticots, bébés de cette foutue mite alimentaire (ou d’une autre que je n’avais pas vue). Le genre de truc qui ne vous donne pas du tout envie de déguster tout de suite cette délicieuse petite salade composée que vous venez de vous mitonner.
Aspirateur.
Gros bouchon en sopalin au bout du tuyau.
Basta.
(et, of course, inspection des placards, des paquets de céréales ou de biscottes, cibles privilégiées de ces horreurs)

Quand enfin j’ai retrouvé l’appétit, je m’installe au salon.
Je ne sais pas pourquoi j’ai levé les yeux.
Sur la corniche (le truc qui permet de faire une élégante jonction entre le plafond et les murs), 8 mètres cumulés de fourmis frénétiques, noires, grouillantes … Des petites à tête rouge, des grosses avec des zailes. Comme dans un film d’horreur, en fait …
Bon ben la salade, ce sera pour une autre fois.

Je débarrasse tous les meubles situés sous cette armée répugnante (j’adore observer les fourmis, j’y ferais pas de mal … mais dans le jardin, quoi!), va chercher mon insecticide semi-bio (un produit dont le nom se termine par -cide ne peut pas être tout à fait « bio », hein …), psscchhhhiiiittte partout en me couvrant le nez de ma chemise de nuit, ne peux éviter d’entendre le tout petit bruit de leur chute. J’ouvre les fenêtres, ça devient irrespirable.
Aspirateur.
Gros bouchon en sopalin au bout du tuyau.
Basta
(même si je me doute que d’une, je n’ai pas eu la moitié de la fourmilière, et deuzio j’ai pas eu la reine, pas folle)

Là-dessus, Ursule (encore lui!!?!) commence à sautiller partout autour du piano. Je laisse faire, parce que, quand même … j’ai faim, alors je mange. Mais il fait un tel ramdam (et puis j’entends comme des « plop » aussi, faut dire) que je finis par me lever et tombe sur un … crapaud! Un ptit jeune qui sait pas encore qu’on ne rentre pas dans les maisons, même si la porte ouverte tard le soir semble être une invitation …
Aspirateur…

NON! Pardon! J’m’ai gourré … La force de l’habitude …

Course au crapaud.
Saut du crapaud dans le jardin.

Une fulgurance : les crapauds … ça mangerait pas les fourmis, par hasard?

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15 septembre 2009