un escargot dans les étoiles

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Je suis un escargot vivant dans les étoiles
Je traîne un peu partout, ma bave me dévoile
Je me nourris un peu quand il fait enfin frais
Je glisse à petits pas pour aller m’abreuver
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Je suis une grenouille perdue dans les étoiles
Là sur mon nénuphar dont je gonfle la voile
Sur ce petit bateau je vogue sur les eaux
D’un rêve sans rivages, d’une vie sans sursauts
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Je suis aussi abeille volant vers les étoiles
Dont je butine les cœurs et cette exquise moelle
J’en fais plusieurs pelotes pour me nourrir plus tard
Pour les jours sans espoir et certains hivers noirs
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Je suis une araignée qui joue dans les étoiles
Tissant très lentement ma toile sur la Toile
J’en perds parfois mes fils ou la notion du Temps
Je délaisse l’utile, mon jardin est en plan
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Je suis l’ insecte collé sur cet écran futile
Je suis un escargot planqué dans sa coquille
Allez je chausse mes bottes, les yeux s’écarquillent
Ma besace est remplie … je file!

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Pour connaître la « genèse » du dessin, c’est

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10 juillet 2008

pôv’ fille!

J’étais jeune, soyez indulgents, un peu.

Énième soirée dans un des nombreux pubs irlandais de Paris que mes amis et moi aimons fréquenter. Cette fois-ci, on fait la fermeture, et j’ai enfin l’occasion de papoter avec le charmant serveur repéré plus tôt. Il y encore pas mal de gens, et les conversations se crient. Après lui avoir demandé son nom, et parce que je suis timide et cruche quand j’aborde un garçon, je ne trouve aucune chose originale à dire sinon lui demander d’où il vient. Tout cela en anglais, puisque les serveurs dans les pubs en France, sont anglophones, et ça tombe bien, je prépare un DEUG d’anglais.

Lui, l’œil coquin, me demande de deviner.

Vous le croirez pas, même moi j’y crois toujours pas.

Je lui ai cité toutes les origines possibles (Canada, Australie, Etats-Unis, Angleterre –  fatale erreur !) avant enfin de proposer « Irlandais » (il était temps!!). Mais là, il m’avait déjà tourné le dos pour essuyer des verres.

Mortifiée, je me retourne, et constate que tous les clients suffisamment proches pour entendre (et pour la plupart irlandais) attendent la suite de cette conversation hautement improbable, hilares.

Pôv’ fille !

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10 juillet 2008