gouttes de pluie, gouttes de larmes

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pour Papier Libre
(hors délai)
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Chemins de pluie sur mon visage.
Tombent les larmes sur ma poitrine,
Ce n’est pas moi qui pleure.
Regarde, c’est le ciel qui se chagrine
De toutes nos erreurs.
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Ruisseaux de larmes sur mes joues.
Tombe la pluie sur nos corps défaits,
Il ne fait pas d’orage
Pourtant; vois, ce sont nos cœurs brisés
Par toute notre rage.

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1er août 2008

gazon maudit

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Au début était un fouillis d’arbres et d’arbustes, de hautes herbes, bonnes ou mauvaises. C’était très romantique, et très frais en été.
Mais tous les végétaux ou presque étaient malades de tant de promiscuité, et d’absence totale d’entretien pendant près de 30 ans.
Il fallut … éclaircir.
Je n’ai gardé que le figuier, le mûrier-platane, et les trois néfliers dont l’ombre rafraîchit la terrasse.
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Puis la municipalité me vendit 55m2 et je murai le fond, essentiellement à cause d’Ursule le chien. Je décidai de garder la terre récupérée lors du creusement des tranchées pour la fondation du mur.
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Et je pensai à autre chose.
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Résultat à l’été 2007 (6mois après la construction du mur) …

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… un terrain de motocross sauvage pour lutins allumés!

Et au printemps cette année, après de très nombreux passages de motoculteur, d’encore plus nombreuses brouettes de terre ré-étalée partout ailleurs, quelques premières idées d’aménagement, … un terrain en chantier, tout sec de chez sec. Ça a beau prendre forme, moi je déprime devant ce désert de poussière.

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Le gazon a été semé voilà deux semaines, et toujours rien!

Enfin, enfin, du verdâtre semble vouloir pointer son nez …

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J’arrose consciencieusement tous les soirs pendant des semaines.
Le hic, c’est que je n’ai pas de tondeuse.
Le vrai hic, c’est que je suis paresseuse et négligente : le gazon s’installe, fort et bienheureux, 10, puis 20 puis 30 cm. Je laisse faire, je suis contente, ça fait du vert, j’arrose de moins en moins, ça devient n’importe quoi, comme les berges d’une rivière sauvage.

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Alors là, on a pris le taureau par les cornes, et le gazon par touffes. Trop long et surtout trop couché pour intervenir avec une tondeuse… Donc … ?

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Eh bé oui! 80 m2 de pelouse aux ciseaux et au grand couteau de cuisine. Ca marche vachement mieux qu’à la cisaille, ça va assez vite, c’est propre, c’est net, c’est carrément écolo!
(La photo ne montre pas les trois pansements sur mes mains … parce que c’est douloureux, aussi, à force. Emmanuel s’est planté le couteau dans le pied et dans l’index, aussi)

Enfin ce que j’ai rêvé prend forme dans la réalité

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Mais Ursule hésite encore entre l’herbe fraîchement coupée, très utile pour se gratter le dos néanmoins, et la douceur des coussins d’herbe longue (il reste quelques petits endroits non nettoyés).

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Oui, oui, je vous ai entendu, vous là-bas, au fond, grogner sur tous ces siècles de progrès technique pour « ça »!

😉

PS : non, je ne compte pas entretenir mon gazon de cette manière pour le restant de mes jours : on me donne une petite tondeuse électrique fin août. Ceci explique un peu cela…!

PS2 : un GRAND merci plein de BISOUS à Emmanuel, passqu’en vrai, c’est LUI qui a pris le taureau par les cornes. Quel homme!!  😉

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31 juillet 2008