l’éducation d’ursule #2


Rappel de l’épisode précédent :

« N’empêche, je constate une amélioration dans son attention quand je lui parle ; faut dire, on fait nos devoirs à la maison (je comprendrai plus tard que faire ses devoirs dans la maison ne suffit pas) »

Quand je serai grande, je serai dompteuse

Oh oui, j’ai bien dû avoir cette idée saugrenue quelque part entre 5 et 9 ans, et quand bien même ce rêve me tarauderait encore aujourd’hui, Ursule aurait ruiné mes espoirs.

Aux deux dernières séances, nous avons tenté  –  je dis bien « tenté »  –  de lui inculquer le « Rappel ». Ca c’est le truc que si ton chien il l’a pas, t’es foutu, c’est un moins que rien et toi avec, quoi, c’est pas un chien dressé. Pour cela, il faut cette fois-ci une longe de dix mètres minimum. Tu fais la balade habituelle en psalmodiant tous les trucs appris. Puis tu congèles ton chien sur place d’un « Pas bouger » sonore et plus déterminé que d’habitude, tu t’éloignes de quelques mètres, tu fais face à ton chien qui veut te rejoindre, et tu l’appelles. Au fur et à mesure, tu allonges la distance.

Comment vous dire…. Soit Ursule en a ras-le-bol et me suit en trottinant, soit il attend sagement mais se précipite dès que je pose le regard sur lui, soit il bouge plus du tout, même quand je l’appelle. Et là, je suis censée le ramener fermement vers moi, sauf qu’il y a quand même DIX mètres de corde à ramener prestement. La bonne blague ! Ridicule ! La corde serpente, s’enroule autour de mes bras, Ursule se fait presto entortiller dans un nœud coulant et se retrouve sur le flanc, cherche à me fuir comme il peut, les oreilles collées à l’arrière du crâne et le regard méfiant.

Beaucoup de régression sur la fin, en somme.

Je n’ai pas continué, à cause du porte-monnaie. Et puis, je suis pas maligne. En effet, vivant dans les champs, je ne promène pas mon chien, je le lâche dans la nature en lui ouvrant le portail… Alors, les devoirs à la maison, vous repasserez !

Maintenant, je régale les copains d’un mini spectacle de dressage. Il suffit d’être en intérieur, d’avoir un minimum de trois spectateurs, et Ursule de joyeusement venir se mettre au pied ou se figer jusqu’à mon appel. Tout le monde s’extasie, « Oooh », « Aaah »… et un éclair de malice traverse les prunelles charbonneuses de cet adorable, vif et intelligent représentant des  Canis Lupus

Une vie de chien, en somme….

*

*

3 juillet 2008

3 commentaires

  1. commentaires rapatriés
    Posté le 27 février 2010 à 19 h 36 min | Permalink

    1) Ah, Ursule ! Canis pustulus ! Je te suggère de proposer à un de tes ateliers d’écriture un exercice « poétique » portant sur Ursule le chien, avec TOUTES les rimes existant : lunule, pustule, nul, pull, bulle, pullule, etc Variantes latines acceptées, du genre pustulus, nullus, coup de pied au culus, etc et même les inventions comme Gudule, Istambulle, et que sais-je encore Mais ça risque de n’intéresser que toi, parce que, pour ce que j’en dis…
    Commentaire n°1 posté par Jean-Jacques le 03/07/2008 à 10h43

    => Hin hin
    C’est prévu de parler des divers petits noms du chien, ce sera probablement le dernier article, en attendant une aventure ou une bêtise digne d’intérêt (mais comme ce petit chien vieillit, il s’assagit quelque peu)
    Réponse de mariev le 04/07/2008 à 09h58

    2) Il y a la poudre aux yeux pour les autres et son amour pour toi…Alors…
    Commentaire n°2 posté par Aguia le 05/07/2008 à 13h06

    => Arf… wouif! heureusement, dis-donc! 😉
    Réponse de mariev le 05/07/2008 à 21h31

    3) il me semble bien craquant ce petit ursule! tu n’est pas stupide, ilest trés trés malin, et je pense que tu l’adores! birgit
    Commentaire n°3 posté par Jean-Jacques le 07/07/2008 à 12h02

    => Non content d’être un chat (voir l’article « de l’indépendance du chien »), c’est aussi un vrai petit goupil!
    Bien sûr que je l’adore
    Si, si, je suis stupide, mais…c’est stratégique!
    Réponse de mariev le 07/07/2008 à 13h29

    répondre

  2. Posté le 11 novembre 2012 à 17 h 55 min | Permalink

    Oups, alors là, tu ne m’encourages pas (lol)
    Demain, on entame la troisième leçon, et on va perfectionner le marcher aux pieds, car pour l’instant, j’essaie les devoirs dans l’intimité de nos promenades à toutes les deux, mais au bout d’un moment, j’en ai assez et elle aussi ; alors je la lâche, et des fois, elle me suit pour rentrer, et des fois pas ; alors j’attends son bon vouloir….
    Je vais essayer tout de même, de persévérer un peu plus, car sinon, je ne pourrai pas la garder. Je vis dans une cité et il faut qu’elle apprenne qu’on ne va pas faire des fêtes à tout le monde et que parfois, les maitres de ses potes, ne sont pas d’accord… Et puis il y a aussi les rues…
    J’espère qu’on va s’en sortir (lol)
    Au plaisir!

    répondre

  3. Posté le 12 novembre 2012 à 19 h 51 min | Permalink

    Tout à fait typique ce que raconte Mariev : quand il y a des spectateurs, Ursule montre qu’il sait très bien ce qu’il faut faire, mais en face à face, j’t’en fous !

    Toujours les problèmes de dominance.

    Je vous raconte une histoire vraie :
    Mon ex-belle sœur a eu à une époque une Saint-Bernard (taille d’un jeune veau et poids supérieur !). Depuis nourrisson j’ai été élevé avec des chiens (le 1er était un doberman et, alors que j’avais à peine 2 ans, il m' »obéissait » !), donc je n’ai jamais eu peur des chiens.
    Je suis venu passer une semaine chez cette belle-sœur et son nouveau mec. Quand je suis arrivé avec ma voiture Louise (elle s’appelait Louise) ne me connaissait pas donc elle fut (vaguement) menaçante, mais le mec de ma belle-sœur m’accueille en me faisant la bise. Ah bon, OK, c’est un pote.
    Seul défaut de Louise : c’était une bavouse (je vous dis pas le nombre pantalons qu’elle m’a ruinés, heureusement c’était l’été et j’étais souvent en bermuda, mais elle était grande !). Tout ça pour vous dire qu’elle m’avait pris en affection d’autant que je ne lui ménageais pas les poutou-poutous. Même qu’elle en voulait plus : si je m’asseyais, t’avais la Louise qui arrivait, s’affalait sur mes pieds (et vu son poids, je ne pouvais plus bouger !) et se tournait vers moi en attendant les caresses.
    Au bout de 3 ou 4 jours, dans sa petite tête, elle prit une décision : j’étais un maître bien plus intéressant que le mec de ma belle-sœur ! Ce soir-là, quand il est rentré du boulot, elle a carrément fait mine de le mordre ! Bien sûr elle s’est fait remettre promptement à sa place (et je me suis bien gardé d’intervenir tout en en parlant plus tard avec eux).

    Voyez à quel point ça peut-être futé un chien ?

    répondre

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