Depuis longtemps circule, sous différentes formes assez similaires, sur le net et sur les blogs un appel à signer la pétition contre la pêche des globicéphales pratiquée dans les îles Feroe ; cet appel est largement illustré de photos évidemment très choquantes à voir : imaginez une mer rouge de sang … qui n’a pas envie de vomir?!
Le texte est généralement repris en partie ou en totalité de celui publié en anglais sur le site de la Sea Shepherd Conservation Society, un organisme écologiste de défense des milieux marins, créé et dirigé par Paul Watson
Après le premier choc épouvantable à la vision des photos, j’ai ressenti un deuxième choc en lisant plus attentivement l’un de ces textes, dont je vous livre des extraits où j’ai surligné ce qui m’a « gratouillée » … et ajouté en bleu des infos trouvées ailleurs.
« Bien que nous soyons sans doute tous déjà très occupés » nous dit le Commandant Paul Watson dans un récent article publié sur son site « à protester contre les chasses aux dauphins menées à Taiji ou Futo, […] il ne faudrait pas pour autant oublier qu’un tout petit pays de l’Atlantique Nord continue chaque année à torturer des familles entières de globicéphales avec une cruauté ahurissante ». Détail important : ce petit pays, connu sous le nom « d’Iles Féroé», fait partie de la Communauté européenne, puisqu’il dépend directement de l’état du Danemark et se situe en plein océan, entre l’Ecosse et l’Islande. Elle est aujourd’hui le théâtre de l’une des chasses sans doute les plus barbares jamais commises par l’Homme sur une espèce non-humaine. (euh … et Buffalo Bill et ses compères, massacrant des millions de bisons en quelques années afin d’asservir les Indiens dont c’était la ressource principale pour l’alimentation, les vêtements, les outils et les cordages?)
Chaque année, près de 1.500 globicéphales (selon les chiffres publiés par le gouvernement Féringien en décembre 2006, cette moyenne est celle des années 80, tombée à 950 pour la décade suivante, et actuellement d’environ 700 pour les 6 premières années 2000 … = manipulation des chiffres), ces paisibles et sympathiques cétacés à peau noire, sont rabattus vers des baies où les attend une bande de tueurs ivres de sang et de bière forte, qui les massacrent juste pour le sport, au nom de traditions datant du Moyen Age.
Les insulaires, au volant de leurs hors-bord ultra-rapides, poussent dans un premier temps les cétacés vers une baie le long des côtes (21 sites officiels et surveillés notamment par des services vétérinaires). Cette chasse peut durer longtemps, cela fait aussi partie du plaisir ! Epuisés, terrifiés, hagards, les globicéphales sont progressivement amenés vers des zones de moins en moins profondes. Et c’est là que la vraie fête commence.
Les habitants des Iles Féroé plongent à de multiples reprises leurs gaffes de métal lourdes de plus de 2 kilos dans la chair palpitante des malheureux cétacés, jusqu’à ce que le croc s’accroche. Une fois l’animal bien arrimé aux flancs de l’embarcation, un couteau long de 15 centimètres est enfoncé dans sa nuque à travers la couche de graisse et la chair. Les artères et les centres nerveux sont atteints : la mer rougeoie du sang des baleines qui hurlent de douleur (je cite le Dr Lillie, cité par David Attenborough, naturaliste britannique opposé à cette pêche : « si les baleines criaient, cette industrie cesserait immédiatement car personne ne pourrait le supporter ») et finissent par mourir… plus ou moins vite, selon la dextérité de leur assassin. (la rapidité de la mise à mort est surveillée et étudiée, et s’est certainement grandement améliorée depuis que cette pêche est strictement régulée par les autorités féringiennes, dans le cadre de diverses conventions signées par le Danemark)
Les insulaires célèbrent cette joyeuse boucherie commune dans une ambiance de carnaval populaire. Dès leur plus jeune âge, les enfants des écoles sont mis en congé pour l’occasion afin de pouvoir participer à ce massacre collectif. Ces charmants bambins blonds courent vers la baie pour grimper en riant sur le dos des cétacés qui vomissent leur sang en une ultime agonie.
De telles horreurs sont-elles encore tolérables en Europe au 21ième siècle ? Le Danemark, rappelons-le, a signé la Convention de Berne ainsi que la Convention de Bonn sur la Conservation des Espèces migratrices, qui toutes deux, protègent le globicéphale. (j’ai commencé à en lire une des deux dans le détail : elles n’interdisent pas strictement la pêche, compte-tenu de certaines considérations économiques, d’autant que les globicéphales sont officiellement estimés non en danger d’extinction, environ 900000 individus dans le monde)
Ces images illustrent avec force l’horreur pure que constitue cette « tradition féroïenne ». Les enfants de ces îles sont, on le sait, victimes des taux les plus hauts élevés jamais observés dans le monde en terme de contamination par le mercure. (en fait, la population entière est contaminée … par l’ingestion de viande de … globicéphale ; l’inquiétude soulevée par ces faits révélés récemment est le seul point sur lequel les associations écologistes et la population féringienne se rejoignent, démontrant surtout qu’il faudrait s’occuper avant toute chose de NE PAS POLLUER les mers et les océans !!) Le mercure, on le sait, est une substance chimique qui détruit des zones importantes du cerveau humain, y compris celles qui gèrent les fonctions cognitives.
Est-ce là l’une des raisons qui permet d’expliquer comment ces descendants des Vikings se montrent capables de se livrer à de tels actes de barbarie avec une telle jouissance ? La question vaut d’être posée quand on sait que le niveau de cruauté manifestée lors de ces orgies sanglantes dépasse largement celui des pêcheurs de phoques de Terre-Neuve et des tueurs de dauphins japonais. (ah bon … mais comment ils mesurent ça, exactement?)
Evidemment, présenté comme ça, c’est horrible …
Ce que j’ai pu lire par ailleurs :
– Les pêches ne sont pas programmées : lorsque des pêcheurs au large remarquent la présence des cétacés, l’alarme est donnée et tous les pêcheurs tentent de les rabattre vers une plage désignée.
– La viande et la graisse prélevées sont distribuées à parts égales à tous les habitants, qu’ils aient pris part ou non à la pêche (franchement, voilà une attitude devenue exotique par chez nous, non?); pas un gramme n’est commercialisé (et contrairement à ce que sous-entendent des internautes préconisant de ne rien acheter provenant des îles Féroe sous peine d’ingérer du dauphin …), et l’ensemble représente entre 20 et 30% de la consommation totale de viande sur les îles : c’est toujours ça de veaux, vaches, cochons et moutons élevés « en batterie » … en moins. Les prises prélèvent à peine 1% de la population totale.
– La chasse est très réglementée depuis 1986, notamment en restreignant les armes employées aux seuls crochets et couteaux ; il est strictement interdit de chasser en haute mer, ou d’abattre un animal ayant réussi à s’échapper et à franchir la corde qui rabat le troupeau vers le rivage. La souffrance de l’animal est prise en compte, et comme le rétorque un pêcheur féringien à un journaliste de la BBC : « Avez-vous déjà visité un abattoir dans votre pays et observé le massacre industriel quotidien de milliers d’animaux de ferme? »
Et puis ce que j’en pense :
A moins d’être strictement végétalien, auquel cas la seule consommation de viande est révulsante et à fortiori les techniques de production ou de capture, je ne suis pas irrémédiablement choquée par ce qu’il se passe aux îles Féroé.
Au départ, l’homme est chasseur-cueilleur ; c’était son moyen de subsistance. L’agriculture lui a permis de produire toute la part végétale de son alimentation en grandes quantités, l’élevage de continuer à se fournir en viande. Là, de nos jours, la chasse paraît plus sportive que vitale. Pour ce qui est de notre consommation en poissons, l’élevage existe aussi, avec des contraintes plus
difficiles souvent, et certaines espèces ne peuvent que rester sauvages.
Je décèle une contradiction finalement gênante dans les arguments écologistes suivants : désormais, les îles Féroé, comme le reste du monde occidental, accèdent à une alimentation riche et très variée. Donc, cette chasse aux globicéphales est parfaitement obsolète et stupide.
Oui mais … Si les Féringiens peuvent ainsi aller au supermarché se fournir en bananes, viande de boeuf, pâtes et gâteaux, c’est le développement du commerce, et la mondialisation récentes qui l’ont permis. Or, que fustigent par ailleurs les écologistes? La sur-pollution des airs, des sols et des eaux générée par la culture et le transport abusifs de produits non-locaux et hors-saison …
Sachant qu’il va sans doute falloir réviser notre propre consommation (produits locaux et de saison, pour commencer; réduire nos apports de viande …), et que la production industrielle de viande rentre pour une part non négligeable dans la pollution des eaux et des sols … Les Féringiens, en chassant des animaux sauvages leur apportant 30% de leur consommation totale de viande, réduisent d’autant la production industrielle pour leurs propres besoins … et sans faire souffrir des animaux depuis leur naissance jusqu’à leur mort …
Dans l’absolu, c’est pas con …
Je m’insurge carrément contre la pratique asiatique de pêcher des requins, leur couper l’aileron (très prisé) et les rejeter à la mer, voués à une mort certaine, lente et atroce ; je m’insurge contre la pêche au thon faite sur de telles surfaces que des dizaines de dauphins et autres habitants de la mer en meurent chaque jour, blessés ou asphyxiés pour rien (pour protester, boycotter le thon sous toutes ses formes, surtout en boîte…).
J’ai envie de dire qu’il faudrait aussi protester contre la technique de chasse des orques massacrant des centaines d’otaries ou phoques (je ne sais plus) chaque année, ne se préoccupant guère de savoir si leurs victimes meurent en dix secondes ou en deux heures … Allez, c’est du dixième degré …
Quoi encore ? Ben, j’achète ma viande au supermarché, eh ouais, faudra que je m’améliore ; des fois, je l’achète en magasin bio, ça dépend du porte-monnaie. Combien de signataires de cette pétition font également leurs courses au supermarché? Très bonne question … Un bon nombre, à mon avis.
Ah, et puis surtout, je refuse de signer une pétition dont une partie de l’argumentaire frise le racisme en désignant les Féringiens comme de blonds ivrognes barbares rendus débiles par une intoxication au mercure … !!! J’aimerais bien qu’on n’oublie pas de commencer par respecter l’humain …
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Autres sources :
wikipedia (anglais)
le point de vue d’un voyageur aux îles Féroé (français)
l’article d’un journaliste du site web BBC News
(anglais)
le texte de la Convention de Bonn sur la Conservation des Espèces Migratrices
(français)
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3 novembre 2008
17 commentaires
Et oui, d’où l’intérêt de garder un esprit critique…
Bien sûr que des images de mises à mort sont choquantes, et celles-ci doivent là l’être particulièrement en colorant l’eau de mer en rouge, mais toute mise à mort est choquante et celle-ci se fait ici rapidement et pour nourrir des personnes, pas pour récupérer des parties soi-disant aphrodisiaques …
Je pense que si l’on pensait à tout ça on deviendrait tous végétariens parce que le principe de manger de la viande revient à cautionner le fait de tuer un animal pour le manger… la chaine alimentaire.
Si je ne suis pas végétarienne, j’avoue que je mange de moins en moins de viande…
Mais quid des poulets en batterie, des lapins d’élevage (30% de décés, les lapins étant les animaux auxquels on administre le plus d’antibiotique en élevage)
J’en passe et des meilleurs…
Le poisson empoisonné par les métaux lourds
Les légumes par la pollution…
Je me demande si jene vais pas en rester au chocolat… 😉
Sincèrement je trouve tout cela très inquiètant ;-(
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mariev répond:
novembre 3rd, 2008 à22 h 40 min
toute mise à mort est choquante, oui, et soit on prend la décision de se faire végétarien, ou bien on assume un minimum … pour l’instant, j’assume un minimum, et la viande n’est pas toujours mon fort.
rhoo la la, pour les lapins, merci de l’info, une horreur de plus dans cette vaste robotisation de la chaîne alimentaire … « Soleil Vert » n’est plus si loin (connais-tu ce film?)
chocolat, oui ! mais … bio equitable, alors … parce qu’hélas, alors … c’est pareil partout maintenant
me suis acheté un truc pour faire des jus de fruits et de légumes … made in China … ai cherché autre chose, trouvé un « blender », made in PRC, j’ai cherché ce que c’était dans ma petite tête : Popular Republic of China … même les fabricants savent …!!
bon, c’est un autre sujet, mais tout se recoupe, et je me joins à toi dans ta conclusion
bise
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Oui je suis d’accord avec toi, c’est un peu hypocrite : dans nos élevages et abbatoirs c’est pas franchement mieux! D’où le fait que j’admire mon amie végétalienne, au moins elle va au bout de sa logique…
Dans l’idéal, faudrait que je sois végétalienne également… Mais c’est tellement une lourde contrainte! Mon amie est carrément vegan, ce qui signifie qu’elle ne prend absolument rien qui ait fait souffrir un animal (donc pas de produits testés sur les animaux, pas de cuir, pas de soie, etc etc.)
… et moi, ce que j’aimerais, c’est qu’on traite les animaux mieux pendant leur vie et qu’on ne les fasse pas souffrir au moment de leur mort. Ce n’est pas tellement le fait de tuer un animal qui me choque, ça c’est le cycle de la vie (de même que nous on sera bouffés par les vers)… mais les souffrances endurées avant et pendant leur mort.
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mariev répond:
novembre 3rd, 2008 à22 h 48 min
ton amie va au bout de sa logique, sans doute parce qu’une conviction au-delà de celles que j’évoque est très très forte
moi, je ne l’ai pas, je me ferai peut-être végétarienne un jour, mais je ne crois pas que le fait qu’une poule pondant des oeufs souffre … si ? Mais si elle est dans mon jardin, tranquille et tout, et qu’elle me fait des oeufs de temps en temps, c’est cool , non?
et sinon : bien sûr, si on sortait de cette atroce industrialisation qui fait souffrir tant de bêtes !!!! tu sais, j’ai travaillé pour MacMachin, le super fast food … ce que j’ai pu voir comme KILOS de bouffe jetés dans les poubelles … à vomir, Coq …
c’est bien pour ça que la chasse et la pêche, pour de bonnes raisons (vitales), sont tout à fait acceptables ; là aussi, réfléchir un peu
à moins de se faire végétarien …
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Je me méfie de tous les extrémismes… même alimentaires et je trouve que ce que tu décris y ressemble… On tombe vite ensuite aussi dans des carences, il faut que l’alimentation reste un plaisir mais effectivement si possible en ménageant la chèvre et le chou…
Ca veut dire aussi souvent payer plus cher ce qu’on mange…
Un vrai problème de société donc…
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mariev répond:
novembre 3rd, 2008 à22 h 55 min
tu réponds à Coq, là, non ?
le végétalisme peut être perçu comme un extrémisme alimentaire, mais je crois que très souvent, il est généré, très tôt, par le désir de ne pas participer à une souffrance infligée à une autre bête (je fais exprès … je rappelle que nous sommes d’abord un mammifère), et en cela, il y a une noblesse, vraiment, que j’envierais presque … on peut vivre sans viande
reste à voir à quel prix
et quand je dis « prix », je ne parle pas que du porte-monnaie : s’il faut récupérer les protéines manquantes dans des produits cultivés à 10000 km … bon, y’a un problème
quant à l’autre prix, celui du bio
certains produits paraissent chers, mais si on les utilise de manière bien plus cohérente et logique qu’on ne le fait à l’heure actuelle avec n’importe quel produit, il y a rationalisation, j’en suis convaincue, et les effets sur le porte-monnaie sont … sans effets, ou presque
j’y réfléchirai plus avant pour un autre article !
😉
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Ton billet est vraiment intéressant et critique, et ça fait vraiment plaisir de voir que tu ne te laisses pas influencer par ce que tu lis et vois. Je n’aime pas beaucoup regarder ce genre d’images bien sur, mais n’étant pas végétarienne, et aussi pas assez riche pour me fournir dans des filières plus bio ou respectueuses, je me vois mal critiquer, surtout les danois… 😉
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mariev répond:
novembre 3rd, 2008 à22 h 58 min
je vais me remettre un peu mieux au bio ou autres filières et vous pondrai un article comparatif … dans quelques mois!
je suis persuadée que c’est une question de « rationalisation » de notre consommation, c’est cela qu’il faut changer
et plus nombreux nous serons à donner dans le bio, plus les prix seront intéressants, ce qui est déjà le cas sur certains produits
merci Godnat 😉
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Je suis totalement opposée à la maltraitance des animaux et à certaines chasses barbares, et pourtant je suis totalement d’accord avec toi.. Certaines pétition jouent beaucoup trop sur la fibre « sentimentale » ou affective et pas assez sur le côté scientifique… Je trouve ça parfois plus horrible que certaines chasses…
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à15 h 39 min
l’humain se croit souvent tellement supérieur à d’autres de ses congénères … cela reste le plus triste, oui
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Pour les oeufs c’est parce qu’elle vit en ville et ne peut pas savoir comment les poules sont traitées…
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à11 h 41 min
ben les oeufs bio ont quand même une excellente charte de production, les poulettes se baladent comme elles veulent et sont nourries avec des céréales bio (plus ce qu’elles trouvent, of course) et leurs oeufs ne sont pas excessivement plus chers que d’autres oeufs
mais je comprends fort bien !
😉
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Oui, je répondais à coq parce que OB m’a enduite d’erreur 😉 en m’envoyant un message après le comm de coq… et je croyais que c’était ta réponse… pas douée la fille 😉
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à11 h 41 min
ah mais c’est pas grave du tout, j’aime bien aussi quand vous vous parlez entre vous 😉
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je trouve cela déplorable….La nature est en train de crever ,mais ca continue de différente façon….
L’appat du gain pour certains,puis pour d’autres simplement l’inconscience.
Juste moi,simplement!
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à15 h 44 min
la nature crève, ouais, la mer est polluée … mais je vais te dire, je pense que c’est elle qui gagnera, après, elle aura des milliers d’années pour panser ses plaies tranquillement … juste retour des choses !
😉
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Ca me gave parce que je n’ai pas le temps de lire vraiment très attentivement depuis hier cet article qui me semble très pertinent et surtout de faire une réponse adéquate. Mais peut-être écrirai-je un article prochainement en écho à celui-ci ou alors je repasserai.
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à15 h 49 min
c’est dommage, j’aurais bien aimé avoir ton point de vue … mais je comprends tout à fait, vu que moi-même ai beaucoup de mal à suivre sur certains articles plus fouillés, ici et là ; d’ailleurs, je dois retourner lire ton billet sur l’article de Elle …
bise !
😉
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Voilà ce que j’appelle une démarche intelligente! Voir, s’informer, réfléchir, expliquer et dire ce que l’on en pense, soulever le débat, c’est le minimum à faire.
Pour ce qui est du fond, je crois savoir que ces populations ont longtemps survécu par ce biais et c’est une tradition qui se retrouvait en Islande, à peu de choses près. Les inuits ont également ce sens du partage de la chasse. … et par chez nous, la chasse ne devait pas être des plus belle quand la tribu faisaient tomber les moutons sauvages du haut des falaises… Il n’est pas pertinent de tout mélanger.
Sous prétexte que l’abattage est propre, de même pour l’élevage en batterie, il est plus moralement convenable?
Mon fils, tout petit a voulu arrêter de se nourrir d’animaux quand il a réalisé qu’ils avaient été tués pour être mangés. Je lui ai expliqué qu’un animal est choyé , soigné, nourri, dorloté par les hommes et en échange, il donne sa viande quand sa vie se termine. Evidement, c’est loin d’être le cas, néanmoins, ce devrait être le règle fondamentale de l’élevage; une bête qui souffre ou qui est maltraitée dégage des toxines qui polluent la viande, qui y gagne dans l’histoire?
Je pense qu’il est de notre responsabilité de choisir sa viande selon des cahiers des charges stricts qui laissent penser que l’animal n’a pas été maltraité. Si ces viandes et produits animaux sont plus coûteux, il suffit d’en manger moins et de prendre des légumineuses à la place.
Ce qui me dérange souvent, c’est que ce genre de débat concerne des populations riches et dans des vies confortables parce qu’un humain qui connait la faim mange ce qu’il a et ne se pose pas tellement de questions. Quand ses besoins fondamentaux sont satisfaits, il ne cherche pas non plus midi à quatorze heures.
Alors, oui, je pense comme toi Mariev qu’il est important de raisonner notre alimentation et d’arrêter de croire que nous pouvons tout avoir en toute saison. Si nous devions tous tuer les animaux pour les manger plus d’un deviendrait végétarien; si nous devions tous trimer pour cultiver nos céréales, fruits et légumes, qui s’en sortirait? La solidarité est inhérente à notre condition de petit être fragile dans un monde immense. Aussi, je raisonne mon alimentation avec des règles simples par respect pour ceux qui ont faim ou sont en limite de satisfaction des besoins fondamentaux, je fais ce que je peux en sachant très bien que le monde est global et que les humains interagissent les uns envers les autres, dans le meilleur comme dans le pire. Voilà également pourquoi, je m’informe et que j’essaie d’avoir cette même démarche que celle montrée dans cet article. Je ne savais pas ni pour le thon, ni pour les lapins dont je suis friande.. et désormais, j’y réfléchirai à deux fois avant d’en reprendre. C’est insignifiant , je le sais mais ce que je fais, je l’ai fait.
Bon, le sujet est vaste et nous en reparlerons certainement encore. … Grands esprits en grains de sable… 😉
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à15 h 53 min
merci beaucoup pour cette contribution de grande qualité, avec tes raisonnements, tes espérances et tes « pointages » qui me plaisent tant ; tu as tout dit, ou presque, puisqu’en effet, le sujet est vaste et amènera d’autres articles, c’est certain
ta version de l’élevage d’un animal à des fins consommatrices est la bonne, même si en effet, elle est peu représentée de nos jours
hélas …
mais je suis persuadée que l’on peut y arriver !
😉
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Il est vrai que l’on aime souligner la barbarie et la bêtise de ces autres que l’on ne comprend pas (surtout si l’on ne cherche pas à les comprendre), qu’on accepte d’être bluffés par une image forte sans se renseigner plus avant, et sans se renseigner plus avant sur nos pratiques à nous… Merci en tous cas pour toutes ces mises au point (même si je n’étais pas au courant de cette affaire là…, je le suis maintenant)
Bonne journée Mariev
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à15 h 56 min
oui, j’en ai un peu assez de ces facilités qui découlent d’une manière de voir la vie de plus en plus « publicitaire »; sans pencher vers le communisme, je trouve que l’individualisme occidental a pris des proportions hautement dangereuses et néfastes … et je suis à blâmer aussi, d’où l’intérêt d’essayer de réfléchir désormais … je suis très heureuse si j’ai pu éclairer un peu ta lanterne, après avoir éclairé la mienne en cherchant tout ça pour l’article
😉
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Je suis tout à fait d’accord avec toi, la présentation qui en est faite est très mal tournée. C’est une réaction guidée par la colère, et qui ramène bien bas les auteurs du massacre.
Toutefois, il y a une différence importante entre nos abbatoirs et leurs mises à mort : le spectacle.
C’est cela qui me choquerait le plus, si je devais être choqué.
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à15 h 59 min
ben, c’est pas une corrida, non plus …
la tradition que toute la population assiste à la chasse est sans doute issue du grand besoin, avant, de s’assurer que l’on pourrait manger : tout le monde venait voir et vérifier qu’il y aurait assez pour se nourrir, éventuellement donnait un coup de main ensuite … oui, ça vient sans doute de là … une nécessité
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Ai lu.
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à18 h 08 min
ok
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On a nos corridas ! 😀
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mariev répond:
novembre 4th, 2008 à18 h 09 min
ah ça, je le sais bien !
même pas la peine que je fasse un article là-dessus pour dire ce que j’en pense …
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Bon, voilà-t-y pas un bon sujet ??? J’arrive de chez notre Tata et là… paf ! un sujet béton. J’avoue que le début commençait à me hérisser à ton encontre (vu mes propres convictions) et ta conclusion m’a laissé sur le derche. Pour une fois où je lisais des choses qui n’allaient pas dans le sens parisiano-écolo pas capable de distinguer l’avant de l’arrière d’un lapin… Non, sans rire, ça fait du bien. Je suis un peu « cul-terreux » et comme tel (peut-être) assez peu enclin à faire de l’anthropomorphisme. Tous ces pseudos-écolos (politiques) feraient bien de redescendre réellement dans les fondements scientifiques non-trafiqués de l’écologie. Simplement une aparté sur le bio… J’ai vu un reportage sur des bobos (parisiens, désolé) qui partaient en voiture, faire leur marché « chez un paysan qui ne fait que du bio et nous fait participer au travail de la ferme… ». Laissez-moi rire. Allez cultiver du bio au sommet des Alpes (pour le moins) ou sur une île déserte (pas la Corse) mais sinon, ce n’est que de la merde qui a un peu plus de goût que l’on vous vend. Tous ceux qui ont le label bio se trouve dans un environnement qui LUI ne l’est pas. Et on n’a encore rien inventé pour empêcher les flux d’air, le vent, d’apporter l’air pollué du voisin. N’avez-vous pas oublié Tchernobyl et son nuage arrêté à la frontière…
Mais je m’égare. En tout cas félicitations pour ton blog et pour l’adresse de IOWA qui a fait un travail formidable (j’étais venu pour cela…)
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mariev répond:
novembre 6th, 2008 à20 h 41 min
bonsoir, et bienvenue Thomas !
alors moi, j’aurais tendance, malgré tout, à faire un peu d’anthromorphisme, ce qui explique que si je devais moi-même tuer pour me nourrir, z’aurais un souci … 😉
pour le bio, il est vrai qu’il y a là aussi des contradictions : importer des produits cultivés ou fabriqués à 10 000 bornes, c’est contradictoire avec une certaine éthique que les écolos sont censés avoir
euh … je me définis « écolo », mais il faudra que je fasse un article plus précis ne serait-ce que sur ce terme, un jour
dans certains articles plus sensés que d’autres, il est dit qu’il vaut mieux acheter la production locale et de saison (en s’assurant, si possible, que ça n’est quand même pas gorgé de pesticides – on est assez champions dans ce domaine néfaste) plutôt que de faire des kilomètres en bagnole chercher du bio (qui, tu le dis bien, s’il est cultivé à proximité du conventionnel, est déjà un peu moins bio), ou se faire livrer des paniers campagnards bio …
rien n’est parfait, l’essentiel pour l’instant est de pouvoir accorder son porte-monnaie et ses convictions dans une démarche aussi raisonnée que possible : pas simple !!!!
merci à toi pour ce passage, à bientôt !
😉
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Bonsoir. Merci pour ta réponse. Sans vouloir engager un débat qui mériterai un blog à lui seul, il c’est vrai qu’il faudrait sortir de ces termes « ecolo » et « bio » tellement galvaudés que cela ne veut plus rien dire. Même les couches- culottes peuvent être « bio »… sans rire. Et moi je dis que les seules qui le sont, restent celles d’antan (d’un temps si lointain hélas qu’il n’appartiens qu’aux gens de ma génération et encore !) que nos femmes sinon nos mères lavaient elles-même mais c’est vrai aussi qu’elles ne travaillaient pas elles », comme on me rétorquerait aujourd’hui… Non, sérieusement, l’organisme n’a-t-il pas subi des transformations, des adaptations au gré de son évolution pour s’adapter à son environnement ? Et la solution est-elle dans une aseptisation une « dépollution » comme les américains l’ont vécu quelques décades en arrière où de manger la moindre miette de nos camemberts les rendait malade (se souvient-on de cet incident diplomatique ?) ou comme ces parisiens (ça n’est pas une attaque contre eux) qui se sentent si mal dans l’air non polluée et sans odeurs (chimiques) de nos campagnes profondes… Ouvrez-nous un débat, et que la fête commence…
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mariev répond:
novembre 9th, 2008 à21 h 03 min
ah mais les couches lavables sont revenues à la mode, vendues par des magasins … bio !
ah non, surtout pas d’aseptisation, c’est signer notre arrêt de mort, pour le coup … en tout cas, j’en suis convaincue (mais que sont donc ces allergies qui assaillent de plus en plus de gens?)
ouvrir un débat ? alors que je cours après le temps … Oui, en fait, j’y pense, à ma manière, et pour plus tard
à bientôt 😉
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Difficile d’aller contre les « cultures » ancestrales….je me demande s’ils ont un parti « Chasse , Pêche…et traditions… »…..
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mariev répond:
juillet 22nd, 2010 à23 h 26 min
😈 En ont-ils besoin, finalement, d’un tel « parti »?
Bon, je n’y suis pas allée voir de mes yeux, et parler avec eux, toussa … Mais oui, ça m’avait salement agacée, cette campagne …
BiZ 😉
répondre