j’ai mal à ma langue

L’autre soir, journal de France 2, dans un de ces encarts écrits pour bien mettre en exergue les points essentiels d’un reportage, ce mot : INDEPANDANCE

Entendre presque tout le monde dire :« La chose que j’ai besoin … » Mais où est donc DONT, dindon?

Entendre pleins de gens, et surtout des politiques, généraliser abusivement l’usage du pronom LEQUEL / AUQUEL, même s’ils se réfèrent à du féminin singulier, pluriel, ou du masculin pluriel. Entendre les mêmes oublier systématiquement ce fameux accord que je ne sais plus désigner, mais que j’aime utiliser pour sa précision :
Ces belles phrases qui m’ont été dites …

Utiliser sciemment – je pèse mes mots, si vous avez l’occasion de voir l’extrait, regardez comme Sarko bouge la main d’un air entendu et écarquille les yeux au moment de prononcer – le mot « coupable » en lieu et place de « prévenu« . Et dans la bouche d’un ancien avocat, si je ne m’abuse!

Alors que l’on se plaint régulièrement de la complexité de notre langue et que l’on plaide pour une simplification de certains points d’orthographe, de grammaire, de vocabulaire … entendre à tout bout de champ en classe « Je vous fais montrer …?« 

D’une, je sais que la langue française est particulièrement tordue, mais personnellement, je l’aime comme ça. D’autre part, je sais aussi que je n’en maîtrise pas toutes les finesses, tous les sadismes non plus, loin s’en faut. Je me trompe, régulièrement. Jusque récemment, j’étais persuadée qu’on disait « s’esbaubir », et je l’aimais beaucoup comme ça. Bon, ben, c’est « esbaudir ». Dans l’affaire, l’a perdu un peu de rondeur, mon mot. Tant pis. Des fois, je ne sais plus du tout si je dois accorder, là, ou pas. Bon … Mais je tiens à cette espèce de saveur surrannée (et m…! Comment ça s’écrit??) qui flotte dans notre langue. J’aime en connaître l’essentiel des codes, pour me permettre ensuite la liberté de zapper les négations, de tourner en dérision un passé simple ou un subjonctif, de faire une phrase sans verbe, ou mieux, sans sujet, de dire des gros mots pleins de vie, d’odeurs, de couleurs, de formes, puis rebondir sur un splendide passé simple (oui, encore … j’aime le passé simple) ou un adjectif désuet si précieux … si précis, pourtant.

D’ailleurs, le clou, la cerise, c’est moi!

Ce soir, devant une flopée de parents d’élèves de 6è, une magnifique erreur de grammaire doublée d’un fabuleux pléonasme :« Je ne me souviens pas ce que j’ai oublié« 

*

*

24 septembre 2009

21 commentaires

  1. Posté le 24 septembre 2009 à 22 h 46 min | Permalink

    Vois-tu, comme avec les SMS, je pense qu’il y a une différence fondamentale entre celui qui joue des mots, des néologisme, des barbarismes et j’en passe et celui qui ne peut dépasser les torsions de langue par ignorance. A un moment où à un autre, le fossé se creuse. Le regard posé sur les informations et leur contexte est significatif. Il n’y a pas de pédantisme dans mon propos, simplement le constat que nombre d’illettrés ont l’esprit aiguisé et futé sans posseder certains codes et d’autres moins intelligents maîtrisant les codes de la manipulation les dominent.
    Ce qui me désole dans ces erreurs de langue c’est qu’elles ne soulèvent aucune réaction et que la médiocrité prend le pas sur le jeu de langue. Il est déprimant de ne rien trouver de créatif chez des politiques où la parole est si importante. A l’image de leur impuissance, de leur fatuité, de leur médiocrité, de leur politiquement correct… ?
    Bon, j’ai encore de la lecture à rattraper et de longues journées dans les pattes, je ne m’éternise pas, je risque de dire n’importe quoi…
    Bizzzzz

    répondre

    mariev répond:

    Bien sûr, jusqu’à une certaine limite, que je ne saurais cependant définir, la langue n’est pas une barrière à toutes nos autres formes d’intelligence, heureusement! En revanche, je suis comme toi face à l’absence de créativité dans la parole des politiques, reflet, à mon avis, d’une certaine pauvreté d’idées pour un meilleur lendemain ; oeillères, route tracée et droite …
    Bises, et hauts-les-coeurs dans ton nouveau chez-toi!!

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  2. Posté le 24 septembre 2009 à 23 h 24 min | Permalink

    Hi hi j’aurais pu l’écrire, cet article!!
    Moi je déteste les gens qui confondent les expressions « entre parenthèses » et « entre guillemets »… ça m’énerve!!!! Et puis je ne supporte pas les fautes dans la bouche ou dans les écrits des officiels. Si eux n’écrivent ou ne parlent pas correctement, comment peut-on exiger du français lambda (j’ai longtemps pensé que ça s’écrivait « langda ») d’utiliser correctement notre langue?
    Enfin bref… je bondis régulièrement en voyant des fautes! Mais bon je suis peut-être un peu excessive  

    répondre

    mariev répond:

    D’accord pour la notion d’exemple! Je trouve que Sarko aura particulièrement aidé à un appauvrissement de la langue ; ça le rapproche de notre quotidien, certes, mais ça n’est pas son rôle, ni sa place.
    Je crois que nous plaçons notre limite du tolérable juste un peu en-dessous de notre propre limite. Je serais probablement plus énervée que vexée si l’on déplorait mon ignorance du subjonctif, simplement parce que je le manipule moi-même très mal. Pour peu que l’on aime la langue, oui, on peut être un peu excessif

    répondre

  3. Posté le 24 septembre 2009 à 23 h 38 min | Permalink

    Je suis une pinailleuse aussi… et je reprends mes fils depuis toujours, au moins, ils ne m’écorchent pas les oreilles avec des « si j’aurai su » et des « ça le fait pas » …

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    mariev répond:

    Oui … mais … qui n’a pas goûté les délices d’un « Si j’aurais su, j’aurais pas venu » d’un ptit bout d’chou dans « La Guerre des Boutons »? Moi, j’adore! Mais je reprends les élèves systématiquement, c’est vrai, parce que ça reste difficilement tolérable, hé hé!
    Je pinaille aussi, beaucoup. Le patrimoine, on peut en rire quand on se l’est approprié, je crois

    répondre

  4. Posté le 25 septembre 2009 à 0 h 02 min | Permalink

    Alors là moi aussi je vais jouer les petits profs :
    1/ Si tu entends « s’esbaudir », cela veut dire s’égayer, se marrer
    2/ Si tu entends « s’ébaubir », cela veut dire s’étonner.
    Pas la même chose quoi. C’est lequel dont auquel tu penses ?

    répondre

    mariev répond:

    Eh bien merci Simone, je suis toute confuse et contente à la fois. Je suis rassurée de savoir que ébaubir existe bien (je retrouve mon petit mot tout rond!!), un peu honteuse d’avoir peut-être vaguement confondu les deux, oublié qu’il y en avait deux … Je pensais à les deux, en fait 😉
    Mercibisou!

    répondre

  5. pandora
    Posté le 25 septembre 2009 à 10 h 15 min | Permalink

    Je suis partagée entre un côté maniaque et amoureuse de la langue, et la crainte d’un côté un peu élitiste à trop la défendre dans ses difficultés et exceptions à la règle.
    Je n’aime pas non plus les fautes de français qu’on entend à la radio ou chez les politiques, mais je ne suis pas une ayatollah non plus, sauf quand un texte ou article ou journal en est truffé (au-delà de 2 donc ;-))
    Et j’en fait plein moi aussi…
    Pour le bon mot, je me souviens d’une phrase qui m’avait beaucoup fait rire de quelqu’un qui était allergique aux piqures d’insecte et qui disait que s’il se faisait piquer, il voulait absolument qu’on l’entube 😉
    Chacun son truc !! Comme quoi, il faut faire attention à ses mots, sinon il peut arriver des bricoles involontaires ,-)

    répondre

    mariev répond:

    Tout à fait d’accord! Je ne suis pas pour un élitisme par la langue ; comme le souligne Fée, une moyenne maîtrise des mécanismes langagiers et du vocabulaire n’empêche pas d’évoluer, d’être un être merveilleux, d’être heureux. Reste à trouver l’équilibre. Le nôtre se situe souvent un peu en-deçà de nos propres compétences … mais celui qui permet à tous de communiquer avec plaisir et précision reste encore à trouver … Je déplore le problème de l’exemplarité. Quand je vois les appréciations de certains collègues dans les bulletins … je bondis!
    Tes erreurs dont tu parles, en revanche, n’empêchent pas la lecture et la compréhension de tes histoires savoureuses, et ne brident pas ton imagination! Le jour où tu publieras, l’étape de correction sera bien moins douloureuse que ce par quoi tu es passée avec les bêta-lectures …

    J’adore ton anecdote, c’est joli!!

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  6. Posté le 25 septembre 2009 à 13 h 37 min | Permalink

    J’adore!

    Toujours…

    Même dans le Monde, je trouve des fautes de français… C’est le nouveau parler, qu’on appelle « la france » (sans  majuscule, hein?)

    Je t’embrasse. Bonne fin de semaine!

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    mariev répond:

    Ben voilà, c’est le problème de l’exemple : les journaux, les profs dans les bulletins, les officiels … Comment exiger ensuite un minimum de rigueur en quoi que ce soit?
    Bises!

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  7. Posté le 25 septembre 2009 à 16 h 31 min | Permalink

    Pour ma part, il m’arrive d’être tellement obsédé par les liaisons, qu’il m’arrive d’en faire mal « t’à » propos, lorsque je raconte des histoires à ma fille le soir…
    Néanmoins, la langue vit, et je trouve dommage d’essayer de la figer à tout prix.

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    mariev répond:

    Hi hi, ça me rappelle un sketch des Nuls hilarant, appelé « Les liaisons Dangereuses » … savoureux!!
    Bien sûr qu’une langue VIT. Reste à voir si elle s’enrichit dans ses mouvements naturels, ou si elle s’appauvrit ; l’exemple du pronom LEQUEL, à mes yeux, traduit une certaine indifférence à l’égard des genres, des nombres … et des différences, justement. On met tout dans le même panier, on s’en fout. « La chose QUE j’ai envie » me paraît relever de la paresse, le refus de faire un petit effort (même pas mécanique, l’effort, on remplace une syllabe par une autre!!). Ces faits-là me désolent. En revanche, certaines règles d’accord, certains pluriels, me paraissent tirés par les cheveux ; l’enrichissement d’une langue n’est pas la rendre plus complexe, mais dynamique. A cet égard, l’anglais est extraordinaire par sa capacité à créer des néologismes tous les jours!

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  8. Posté le 25 septembre 2009 à 16 h 57 min | Permalink

    Mais où est donc Ornicar ?!
    Ah oui, c’est fou ! J’ai tellement envie de maîtriser la langue pour mieux en jouer que le laxisme des autres m’étonnera toujours. Enfin, pas le laxisme des personnes vraiment en difficultés face à la langue française parce que dans ce cas, j’ai pu souvent constater que c’était lié à un non désir de communication …

    répondre

    mariev répond:

    Pour les personnes en difficultés, on ne peut avoir les mêmes exigences, sinon celle de parvenir à se faire comprendre, et à comprendre … à leur garantir de ne pas se faire entuber par des malveillants qui, eux, maîtrisent stupidement les enchevêtrements de longues phrases à triple COD / COI …
    Je le disais dans une autre réponse, nous plaçons le seuil de notre tolérance un peu en-dessous de nos propres compétences. Reste à trouver le seuil qui convienne à tous … et à donner l’exemple dès que l’on devient public / puissant …
    Je ne suis pas tout à fait d’accord pour le non-désir de communication : j’ai eu des élèves qui cherchaient sans cesse à parler et dont on ne comprenait pas le moindre début d’idée. Je suis toujours démunie face à eux …

    répondre

  9. Posté le 25 septembre 2009 à 17 h 37 min | Permalink

    Très joli article, mariev !

    Tu me consoles, moi qui pensais toujours que déménager devait être réfléchi !!!

    😉

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    mariev répond:

    Si, si, il faut toujours réfléchir avant de déménager!
    Mais … en effet … « Je me déménage à Orléans », ça le fait pas … quoique … pourquoi pas!?
    😉

    répondre

  10. Posté le 25 septembre 2009 à 20 h 03 min | Permalink

    Et François de Closets qui vient nous pomper l’air avec les tortures que ce malheureux a subi de la part de la langue « françoise » ! Le pire actuellement, c’est cette profusion de mots franglais : un match somptueux, un acteur énorme, contrôler une zone…le français est une langue précise et ces mots sont tirés d’un contexte anglais. Il faut lire Etiemble et son fameux « parlez-vous franglais? » : cela donne la nausée. C’est en grande partie la faute des (et non aux, on est bien d’accord) journaleux.Il y a quelques mois, un reportage qui se voulait moqueur et critique (France 2) se moquait de « l’iletrisme » galopant en Chine…

    répondre

    mariev répond:

    Ah oui, j’ai vaguement compris qu’il sortait un bouquin sur le sujet. Ben, quand même, certains aspects de notre langue peuvent s’assimiler à de la torture, surtout quand tu veux bien faire!!

    Je ne m’insurgerai pas trop violemment contre le franglais. Non pour défendre la matière que j’enseigne (en fait, c’est plus l’hégémonie de cette langue qui m’agace, que notre tendance à en emprunter des mots), mais parce que de tout temps, les langues se sont donné des mots mutuellement. « Assassin » est arabe, « catamaran » est cingalais, « abricot » nous vient de l’arabe via l’espagnol, « tomate » est aztèque, si je ne m’abuse … etc …
    Une des plus jolies histoires étymologiques qu’il m’ait été donné d’entendre est la suivante :
    Du temps de la présence des Anglais en France, tout voyageur se munissait d’une bougette, petite bourse contenant l’argent nécessaire au voyage (entretien du cheval, auberges …), ainsi nommée car accrochée à la ceinture, elle bougeait beaucoup. Les Anglais trouvèrent fort commode ce petit mot, et l’emportèrent chez eux avec leur accent inimitable : « Boudgette ». Lorsque vint le moment de l’orthographier conformément à leurs règles phonologiques, ils écrivirent « Budget ». Mot que les Français leur empruntèrent au cours du XIXè, glissement de sens inclus : somme d’argent destinée à un usage spécifique.
    !!!
    Les anglophones utilisent pas mal de mots français : déjà-vu / rendez-vous / cliché / laisser faire …

    Nous parlons là de vocabulaire. Mais tu mentionnes aussi l’idée que nous calquons notre syntaxe sur la leur, qui est beaucoup plus simple. Là, je ne sais trop que dire. Mais une langue est vivante tant qu’elle est parlée, certes, et surtout qu’elle reste dynamique. Il faut bien admettre que l’anglais est une langue extraordinairement dynamique, elle permet des néologismes quasi-quotidiennement, ce qui l’enrichit sans cesse. Je trouvais le français quelque peu rigide sur certains points, mais il a aussi une certaine élasticité. Je m’insurge contre l’appauvrissement (tels que mes exemples le montrent), surtout.
    Ouh la la, je pourrais en faire un article, en fait! 😉

    Une amie m’avait donné une astuce imparable pour les erreurs du type « C’est la faute à … », ou encore (très courant dans ma région) « C’est le livre à … ». Elle répondait du tac au tac : « Tu dis « une crotte à nez », ou « une crotte de nez »?? »

    répondre

  11. Posté le 25 septembre 2009 à 20 h 05 min | Permalink

    Zut, pan sur le bec : subies et non subi.
    Bises.

    répondre

    mariev répond:

    T’inquiète … J’ai remarqué que je faisais davantage d’erreurs en tapant sur le clavier. Pi les accords, avec l’âge, je m’arrache les cheveux!

    répondre

  12. Posté le 26 septembre 2009 à 11 h 30 min | Permalink

    J’ai pas précisé … Je parlais de l’écrit. Le rapport à l’écrit est très différent.

    répondre

    mariev répond:

    Ah … alors en effet … très différent! Affreusement et douloureusement différent, voui …

    répondre

  13. Posté le 26 septembre 2009 à 17 h 21 min | Permalink

    ……………………………………………
    ……………………………………………
    j’opte définitivement pour l’or……;-)))

    répondre

    mariev répond:

    …………………………………………………………………………….. le silence?

    plutôt sybillin, ce comm, en fait …………………………………………………..

    répondre

  14. Posté le 27 septembre 2009 à 12 h 52 min | Permalink

    Je ne suis pas pour l’importation des mots anglais encore que je préfère courriel à mail, mâchouille à chewing-gum et coupe-crottes comme disent mes chers québécois à string…non je suis contre l’emploi des verbes à contre sens : un match somptueux (gorgeous) en français, ça ne veut rien dire, contrôler le sud Liban par exemple, ça ne signifie rien, en français contrôler a toujours signifié vérifier et c’est tout.
    Idem pour les adjectifs « gros » ou « énorme » employés à tort et à travers : le français est une langue très précise normalement et elle est en train de s’appauvrir.Quand on lit les remarques correctives de Du Camp sur les manuscrits de Flaubert, on est sidéré par la richesse de cette langue. As-tu lu le discours truffé de fautes de toutes sortes de Chatel l’inénarrable ministre de l’éducation ? Quelle misère ! et peut-on comparer l’inculture crasse de Sarkozy avec la culture de de Gaulle ou de Mitterrand ? Tout va dans le sens d’un déclin intellectuel.
    Personnellement, je regrette de ne pas avoir appris l’allemand : je suis sûr qu’il s’agit d’une  riche et belle langue.Amitié et bon dimanche Mariev (un jour je te raconterai une anecdote relative à une Marie Eve, qui te fera sourire) :D. 

    répondre

    mariev répond:

    C’est vrai, « courriel » c’est chouette, et très explicite, et je ne connaissais pas « mâchouille », mais c’est extra!
    En fait, ce sont les anglicismes qui te gênent, et je comprends, mais de par ma déformation professionnelle, je ne les capte pas facilement, en fait. Ainsi, le verbe « réaliser » que l’on utilise à tort, semble-t-il, en lieu et place de « se rendre compte de ».
    Pour moi, l’appauvrissement vient de ceux censés donnés l’exemple, et Sarko est le pire!
    Non, je n’ai pas lu le discours de Luc Chatel … apparemment j’aurais dû …
    Ach, Deutsch! Ich liebe Deutsch, und Deutschland … ein schönes Land!
    Moi, z’aurais voulu savoir parler espagnol

    répondre

  15. Posté le 27 septembre 2009 à 12 h 54 min | Permalink

    Erratum : il faut lire « je ne suis pas contre l’importation… » et non « …pour l’importation… » .

    répondre

    mariev répond:

    vi d’accord

    répondre

  16. Posté le 28 septembre 2009 à 20 h 39 min | Permalink

    L’espagnol est une belle langue. Il y a bien des années Radio France international diffusait une émission dans un castillan très pur : on comprenait tout ! bien entendu, pareille perle ne pouvait durer.
    Autre exemple d’anglicisme : le mot dévasté employé à tort et à travers. Un visage dévasté par la défaite, par exemple, lit-on parfois. Affligeant. 

    répondre

    mariev répond:

    Forcément … c’était une perle …
    Oui mais là, en fait, ça ne me dérange pas ton exemple … C’est parlant, mais dans un contexte littéraire plus que journalistique (parce que si c’est pour dire que Raymond Domenech avait le visage dévasté par la défaite, c’est abusif!!). Non, moi j’aime bien
    La Bise

    répondre

  17. Posté le 30 septembre 2009 à 20 h 59 min | Permalink

    Aaaahhhhh … merci de mettre les points, ou trémas même sur les « i », ça fait du bien de lire ce texte ….

    répondre

    mariev répond:

    Voui … mais c’est dur, quand même, le français, faut admettre …

    répondre

  18. Posté le 1 octobre 2009 à 9 h 00 min | Permalink

    … et j’imagine bien que tu n’as pris que les exemples qui te sont venus immédiatement au cerveau. Ton article pourrait être plus long, combien plus long !!

    Cet été, une vieille femme un peu pédante me faisait remarquer la faute de tout le monde à propos du mot « dégingandé ».  Quelle faute, hein, quelle faute ? Y a pas de faute possible pour ce mot? me disais-je en moi-même. Sitôt rentrée à la maison, je me jette sur le dictionnaire et là, horreur..

    La phonétique n’a jamais été mon fort, mais je suis sûre que tout le monde ici prononce ce mot déguingandé. Avec le « g » comme dans « garde ». Bin non… il faut bien dire dégingandé, avec le « g » comme dans « jardin ». Sauf que je gage qu’il faudrait le répéter au moins trois fois pour que les interlocuteurs comprennent à quel mot ils ont affaire et tournent talon en se disant in petto « elle est pô bien, elle ». Que faire ? Je crois que je n’utiliserai plus jamais ce mot à l’oral…

    répondre

    mariev répond:

    Ah oui! J’ai découvert sa prononciation il n’y a pas si longtemps! J’avoue que ça m’a … comment dire … un peu rendue timorée, mais je ne me refuse pas à le dire, je l’apprivoise doucement 😉
    Bienvenue, Femme des Steppes, et à bientôt chez toi!
    😉

    répondre

  19. Posté le 1 octobre 2009 à 10 h 43 min | Permalink

    Finalement on ne peut plus écrire ou parler ! 

    répondre

    mariev répond:

    Impossible!! Il faudrait, me concernant, me couper la langue et me trancher les mains!

    répondre

  20. Posté le 26 octobre 2009 à 11 h 58 min | Permalink

    Je t’adore …toi ! …
    Tu l’as si bien dit …. il faut la connaitre parfaitement bien , cette bonne vieille langue française des plus grands auteurs au monde …. et ,
    surtout , l’aimer par dessus tout ….

    … pour pouvoir se permettre les licences de la taquiner un peu , comme une vieille tata qu’on aime bien … et qui pardonnera , à coups sur …

    répondre

    mariev répond:

    Mais je crois bien que l’humour, c’est ça, aussi, et surtout … se moquer de quelque chose dont on a parfaitement connaissance. C’est peut-être élitiste, mais c’est là qu’est toute la saveur d’un certain humour.
    Une vieille tata, oui!! Mais pas une grand-mère … Il lui manque parfois un peu de bienveillance, à notre langue, pour être une parfaite mamie …

    C’est rigolo que tu commentes cet article aujourd’hui même, alors que j’ai « remis en cause » la rédaction de ton édit 😛 😉

    répondre

  21. Posté le 26 octobre 2009 à 21 h 26 min | Permalink

    … euh …. oui …élitiste ….. mais juste un petit peu …

    Mais il parait que c’est un mot défendu … faut surtout pas le dire … et encore moins l’écrire …

    répondre

    mariev répond:

    Pandora évoque bien mon souci là-dessus : Je suis partagée entre un côté maniaque et amoureuse de la langue, et la crainte d’un côté un peu élitiste à trop la défendre dans ses difficultés et exceptions à la règle.
    Toujours pareil : le délicat équilibre des choses … Et puis parfois, malgré certaines connaissances, je reste hermétique à un trait d’humour … des fois, je comprends rien!! Lol

    répondre

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