Ah bon?
Hier, aujourd’hui, et demain peut-être sont des journées sous le signe de l’éponge.
Hier, je me dis qu’il me faut partir plus tôt au collège pour aller acheter des éponges, c’est impératif, a p’us déponges à la maison.
Et pi j’oublie.
J’y repense toute l’après-midi : « Ne pas oublier d’aller acheter des éponges« , en classe, à la récré, toussa. Dehors, il pleut des trombes, de plus en plus de trombes, mais les bulletins météo avaient dit qu’il pleuvrait, rien de plus. Puis dans le fracas des trombes, on commence à entendre le tonnerre … Tiens, z’avaient pas parlé d’orages …
Les trombes redoublent de violence, et ici, quand on vit dans la région depuis quelques années (2 suffisent), une légère angoisse commence de monter … comme l’eau, souvent, très souvent.
Sur le chemin du retour, je pense « acheter des éponges » tout en essayant de voir la route à travers le pare-brise balayé à toute berzingue par les essuie-glaces qu’essuient rien du tout, pas le temps.
Je jette des coups d’oeil aux fossés, indicateurs du dégré d’imprégnation des eaux. Rien.
Je roule au milieu de la route, pour éviter les grosses flaques.
Je franchis le fleuve à la lumière des éclairs, il est au plus bas ; curieuse vision, quand on sait combien il peut se déchaîner à la moindre pluie en amont. En 2002, les digues ont sauté en une dizaine d’endroits différents sur … une dizaine de kilomètres, inondant notamment mon village qui fit la une de certains journaux de 20 heures.
Mais visiblement rien à craindre de ce côté, d’autant que depuis le drame, de gros travaux de consolidation ont été entrepris.
Je rentre dans le village. Un commerçant en train d’essayer de déboucher une bouche d’égout emplie de feuilles, de l’eau jusqu’à mi-mollet, me fait signe de traverser un parking pour continuer ma route.
L’eau est à mi-roue … j’aime pas ça du tout ; la dernière fois, j’ai voulu forcer le passage en plein orage … ma voiture a fini à la casse, noyée. Je roule prudemment, m’engage dans la rue pour aller au supermarché … ben oui, mes éponges!!
Euh là, demi-tour illico, l’eau ici est à la portière.
Le centre du village est sous l’eau, le rond-point plus loin semble encombré de voitures, je vois des camions de pompiers, nom d’une éponge … peux pas rentrer chez moi?!
Après des détours, z’arrive chez moi, sans encombres ni … éponges. Dommage, parce que la pluie est rentrée dans le couloir d’entrée. J’éponge.
J’éponge mes cheveux, mon jean, je vais vérifier que le garage est au sec, tout va bien.
Vient l’heure de lâcher Ursule, il refuse (« Hey, mauviette, t’es pas en sucre!! » Rien à faire ..). J’enfile mes croquenots Goretex, une vieille veste dite « de chasse », huilée donc imperméabilisée et je sors avec le loulou.
Et là … le cauchemar … l’eau est montée partout, l’entrée de la résidence est un mini-fleuve qui s’écoule tranquillement mais avec force vers ma rue. Sur la grand route pour entrer dans le village, des voitures garées partout, les flics qui arrêtent les voitures, et à l’horizon, des kilomètres de bouchons. Une voiture dans le fossé : quelqu’un connaissant mal la route a voulu forcer le passage et n’a pas vu le fossé .. puisqu’on ne le voit plus.
L’orage est toujours là.
Ça ressemblait un peu à ça, avec un ciel bien plus sombre et … zébré d’éclairs.
Je réalise que mon petit Ursule, si futé soit-il, pourrait être emporté par le courant vers une bouche d’égout. On rapatrie la maison, j’éponge Ursule, j’éponge mon pantalon, je cours débrancher l’ordi, les téléphones, toussa…
Plusieurs coupures d’électricité plus tard, éclairée aux bougies, je fais honneur au cadeau d’anniversaire de deux copines : du foie gras et du Monbazillac…
Aujourd’hui, pluies sporadiques toute la journée, le ciel fait la gueule, c’est clair, et tout le monde a eu sa « minute » d’angoisse hier.
J’apprends, juste avant de quitter le collège, que le préfet a fait passer l’information suivante : En raison de l’alerte météo débutant à 22 heures ce Mardi, les élèves n’auront pas cours Mercredi 22, mais les établissements restent ouverts et assurent l’accueil.
Donc, demain, si je peux circuler, je serai au collège toute la matinée … sans garantie de pouvoir rentrer chez moi ensuite.
M’en fous … j’ai pu acheter mes éponges ce soir …
Je vais essayer de programmer un ou deux billets, au kazou … puisque nous sommes encore en alerte météo
A’tchao!
*
21 octobre 2008
12 commentaires
Et ben dis donc …
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 22 min
Eh be oui, mais ça va!
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j’espère que ce ne sera qu’une alerte et que tes éponges seront suffisantes pour éponger! bises
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 23 min
Nous, ça va, on a dû être dans la queue de la perturbation ; par contre, il pleut fort dans les Cévennes, donc on surveille le Vidourle
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Oh merde ! J’ai fait les courses cet aprème : lessive, détergent, lait, sucre, truc pour huiler les moules, 2 cartes et…
J’AI OUBLIÉ LES ÉPONGES !!!
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 24 min
… et il pleut chez vous aussi! Joye, où avais-tu la tête?!
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Ben t’es trop chou toi de penser à nous en nous préparant des billets d’avance, alors que tu vas peut-être ramer (hum… désolée) pour rentrer chez toi !
Je croise les doigts pour toi et promis, je ne me plaindrais pas de la pluie ici demain.
Au fait, en faisant les courses, t’as pensé aux serpillières ?
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 28 min
Je sais bien qu’il pleut partout, c’est bon pour la terre … mais ça retarde le moment où tu vas aller nous faire des photos (c’est moi qui vais me plaindre!)
Côté serpillières, ça va, merci, et pi en cas de coup dur, j’ai pleins de serviettes de bain et de plage, aussi
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ben,c’est vrai qu’on commençait à s’inquiéter
bon courage, en tout cas, on pense bien à toi!
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 30 min
Merci!
Finalement tout va bien, le gros de la perturbation est ailleurs, reste à surveiller le fleuve maintenant …
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Est-ce que tu sais nager ?
OK je sors 😉
J’espère que les prévisions météo sont fausses, comme souvent
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 32 min
Oui, et fut un temps où je faisais de l’aviron, donc ramer me fait pas peur non plus 😉
Dans notre région, ils se gourrent rarement … sauf que Météo France est en grève, et je me demande si c’est aussi affiné que d’habitude
En tout cas, le gros de la perturbation n’a pas été pour ma zone, gros orage d’une heure cette nuit, et voilà
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Je compatis, d’autant qu’hier à Meaux nous avons eu de la pluie toute la journée mais si fine, que c’est tout juste mouillé par terre!
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 34 min
Souvent il peut tomber ici en une journée l’équivalent d’une année de pluie par chez toi …
L’essentiel des inondations sont d’ailleurs d’origine pluviale
Mais ça va pour l’instant!
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Ici, il pleuve aussi.
(pleuve = pleut comme un fleuve)
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 35 min
Ah j’adore … toute une motoire (une histoire dans un seul mot)
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Arf eh ben chez vous c’est tout ou rien! ou tout sec, ou tout humide…
Bon courage alors!
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 36 min
Exactement, et ça ne date pas d’hier!
Des fois, on dirait la mousson
Tout va bien, il pleuviote sporadiquement, un gros orage cette nuit, des pluies encore demain mais plus d’alerte … nous verrons bien!
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waow… c’est vrai que c’est impressionnant tout ça et on se sent bien petit face aux forces de la nature (c’est con ce que je dis mais c’est vrai)… euh, tu crois que si tu achètes assez d’éponges ça évitera les inondations (rapport aux qualités de rétention de l’éponge j’veux dire). 😉 chris.
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à18 h 37 min
Ben … et si la mairie achetait d’énôôrmes éponges et les plaçait aux endroits stratégiques?
C’est pas con, cette affaire, tiens …
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pas de dégats dans la maison au moins ?
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mariev répond:
octobre 22nd, 2008 à22 h 10 min
Non, mais je sais que ça me pend au nez … comme partout ailleurs dans la région, en fait!
Fatalisme … quoi d’autre?
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Coucou Mariev.
Et bé, faut vraiment le vouloir habiter chez toi !
Et dis moi, qu’est-ce donc que ces lettres jaunes par ci par là dans ton texte ? Des dégoulinures ? 😀
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mariev répond:
octobre 23rd, 2008 à19 h 33 min
En fait … il faut le savoir ! les gens oublient, alors nous on savait pas quand on a emménagé ici … on a su très vite ! (6 semaines après notre arrivée)
Alors, mes lettres jaunes étaient une tentative de mise en forme façon éclairs traversant le texte, sauf que ce que tu lis au moment de la fabrication de l’article n’a pas tout à fait la même mise en page à l’écran … ouais, ça dégouline
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