Londres – Janvier 1992
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Mais le béton depuis longtemps coule dans mes veines et a scellé mes hanches.
Ma peau solaire tout doucement a blanchi sous les néons. Chich kebabs, frites, gaz carbonique, chaleur souterraine, fumées et fumets ont pris ma respiration en otage. Les lumières de la ville éclairent les murs de ma chambre – mes nuits sont oranges.
Les concerts des klaxons, les choeurs des sirènes, les tambours des moteurs, les riffs des mobylettes … musique moderne avec laquelle j’ai grandi.
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C’est vrai, j’ai peur du noir et du silence
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Addicted to the asphalt
Addicted to the people
Addicted to the city
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29 juillet 2008
Un commentaire
1) Addicted to Camden market ?
Commentaire n°1 posté par pandora le 30/07/2008 à 00h26
Oui, j’avoue… Enfin, en vrai, c’était plutôt Portobello que je sillonnais presque chaque weekend
Belle journée!
Réponse de mariev le 30/07/2008 à 08h30
2) Etonnant et criant de vérité… J’ai toujours cherché au contraire le silence et l’obscurité pour dormir… Bonne journée Mariev!
Commentaire n°2 posté par Jim le 13/08/2008 à 12h53
=> Ah non, pas moi, ça me rassurait ces nuits oranges
Maintenant, à vivre presque dans les champs, je laisse les volets ouverts pour voir les étoiles et la lune. J’ai toujours évité les volets fermés (tiens, c’est intéressant…)
Bonne journée à toi Jim
(mais je vois que tu as effectué un raid aujourd’hui, alors je te dirai bonne nuit toute à l’heure!)
Réponse de mariev le 13/08/2008 à 20h08
3) la peau qui blanchit
la peau de l’âme qui se dessèche, qui se desquame…
loin des sources de vie originelle
mais on ne s’en aperçoit pas vraiment
l’orange chasse le noir et le silence
rassure
on aime
on aime l’odeur de l’agitation
le vide effraie
car le silence de la ville n’est pas le silence de la forêt
les éléments sont partis
nous laissant seuls
Commentaire n°3 posté par une page par jour le 01/10/2008 à 09h16
=> Le silence de la ville n’est pas le silence de la forêt
Non, il est plus dur, plus métallique, acouphènes comme a la sortie d’un concert
mais … L’angoisse, le présage seraient les mêmes que le silence s’abatte sur une ville ou une forêt; d’un côté, c’est que les hommes auraient réduits en silence : grande solitude soudain, où sont mes congénères? De l’autre, c’est qu’il rôde dans la forêt quelque chose …
Réponse de mariev le 01/10/2008 à 09h57
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